C'est un feuilleton qui dure depuis maintenant plus de trois ans. Le Brexit, terme utilisé pour désigner la sortie du Royaume-Uni de l'UE, n'a toujours pas trouvé son issue. Origines, blocages, avenir... Voici les clés pour tout comprendre à cet épineux dossier.
Quelles origines ?
En janvier 2013, le Premier ministre britannique David Cameron annonce la tenue d'un référendum sur l’appartenance du Royaume-Uni à l’UE, en cas de victoire de son Parti conservateur aux élections générales de 2015.
Les Tories l'emportent, et le référendum a donc lieu le 23 juin 2016. Les Britanniques votent à 51,9 % pour quitter l'Union, entraînant la démission de David Cameron et son remplacement par Theresa May.
Pourquoi ça traîne ?
Le 13 novembre 2018, un accord de divorce est trouvé entre Londres et Bruxelles. Mais il est rejeté trois fois par le Parlement britannique. Les députés critiquent l'une de ses dispositions, le «backstop» (ou «filet de sécurité»).
Destiné à éviter le retour d'une frontière «dure» entre l'Irlande (qui est dans l'UE) et l'Irlande du Nord (hors de l'UE), ce mécanisme prévoit que le Royaume-Uni reste temporairement dans une union douanière avec l'UE, en dernier recours.
Boris Johnson, qui a remplacé Theresa May à Downing Street en juillet, réussit à trouver un nouvel accord avec l'UE le 17 octobre, qui ne contient plus de «backstop».
Mais les députés réclament plus de temps pour examiner le texte, ce qui contraint le dirigeant à demander un troisième report du Brexit, désormais fixé au 31 janvier 2020.
Quel avenir ?
Le futur du Brexit dépendra du résultat des élections générales anticipées, qui auront lieu le 12 décembre.
En cas de victoire des conservateurs, le compromis de Boris Johnson devrait être approuvé par les députés, ce qui permettrait au Royaume-Uni de quitter l'UE de façon «douce». Si c'est l'opposition travailliste qui gagne, elle renégociera l'accord, avant de le soumettre à un référendum.