L'auteur présumé de l'attentat de Halle en Allemagne près d'une synagogue a lui-même filmé la fusillade et diffusé la vidéo sur la plateforme Twitch, a indiqué, mercredi 9 octobre, le site SITE, spécialisé dans la surveillance des organisations terroristes.
Dans cette vidéo de 35 minutes, cet homme affirme notamment que «l'Holocauste n'a jamais existé» et considère que les Juifs sont à l'origine de tous les problèmes, selon SITE. «Nous avons fait au plus vite pour retirer ce contenu, et nous suspendrons tous les comptes qui posteront ou reposteront des images de cet acte abominable», a indiqué une porte-parole de Twitch.
Elle n'a pas voulu dire dans l'immédiat combien de temps la vidéo était restée en ligne, précisant simplement que la filiale d'Amazon enquêtait sur les circonstances exactes de la diffusion.
Le modus operandi fait penser à celui de l'attentat contre deux mosquées de Christchurch en Nouvelle-Zélande en mars par un Australien d'extrême droite, qui avait fait 51 morts
l'auteur aurait tenté de pénétrer dans une synagogue
L'AFP a pu visionner un extrait de la vidéo attribuée à l'auteur présumé de l'attentat à l'arme à feu de Halle en Allemagne, où on le voit assis dans sa voiture, manifestement avant de lancer son assaut.
Selon la police allemande, il a ensuite tenté, sans succès, de pénétrer dans une synagogue de la ville remplie de fidèles en ce jour de Yom Kippour, la fête religieuse la plus importante du calendrier juif.
Il n'a pas pu toutefois ouvrir la porte close et a ensuite tiré sur des passants et sur des clients d'un restaurant turc non loin de la là. Sur une vidéo amateur filmée depuis un immeuble du quartier pendant la fusillade, on voit cet homme, habillé en tenue militaire et portant un casque en acier surmonté de ce qui apparaît comme une caméra, tirer avec un fusil à pompe à plusieurs reprises, sans doute en direction de la police.
On le voit être blessé par des tirs des forces de l'ordre près de sa voiture, mais réussir à monter à l'intérieur et à s'enfuir. La police a indiqué avoir interpellé une personne mais sans dire s'il s'agissait de l'auteur présumé.
Selon le ministre allemand de l'Intérieur Horst Seehofer, les faits ont été commis par une seule personne, alors que la police a parlé au début de plusieurs auteurs.