Le street-artiste ne manque jamais de faire dans l'originalité. Banksy a ouvert le 1er octobre une toute nouvelle boutique éphémère dans le sud de Londres. La surprise étant qu'aucune des œuvres présentes ne sera vendue sur place.
On retrouve dans la vitrine de la boutique, nommée «Produit Intérieur Brut», des classiques de l'artiste anonyme comme l'œuvre représentant un manifestant sur le point de jeter un bouquet de fleurs. Outre le fait qu'il est impossible de sortir ses billets pour se les offrir, les différentes pièces ne sont visibles que de l'extérieur de la boutique.
Le but est avant tout de défendre la «marque Banksy». En effet, la personne qui se cache derrière ce pseudo s'est rendue compte qu'un éditeur de cartes de vœux cherchait à s'approprier son travail «pour vendre des fausses marchandises». Une tentative qui va à l'encontre de l'univers de l'artiste, qui ne cherche traditionnellement pas à commercialiser ses œuvres.
Celles qui sont exposées à Londres seront cependant vendues sur Internet, et les fonds récoltés seront reversés pour financer un «canot de sauvetage pour migrants pour remplacer celui confisqué par les autorités italiennes». Cultivant le secret autour de sa personne, Banksy a affirmé «toujours encourager quiconque à copier, emprunter, voler et amender (son) art», mais à condition que cela soit pour «le plaisir, la recherche académique ou l'activisme».
Ce n'est pas la première fois que des actes surprenants de la part de l'artiste font l'actualité. En 2018, l'une de ses œuvres, vendue aux enchères, s'est auto-détruite devant les caméras du monde entier, preuve de sa critique de l'argent dans l'art. Le 12 octobre 2013, il avait installé un petit stand près de Central Park, à New York, dans le but de vendre quelques unes de ses pièces. Seules sept d'entre-elles ont trouvé preneur alors qu'elles étaient vendu 60 dollars. Selon Street Art News, les plus petites toiles valaient plus de 23 000 euros à cette période.