Israël a placé du matériel d'espionnage près de la Maison Blanche ces deux dernières années, qui visait notamment Donald Trump, a révélé le site d'information américain Politico ce jeudi 12 septembre.
Des appareils d'espionnage, ciblant les téléphones portables, ont également été retrouvés par les Américains dans d'autres lieux sensibles autour de Washington, selon trois anciens hauts fonctionnaires cités par Politico.
Ces dispositifs de surveillance miniatures, appelés «StingRays», imitent les antennes-relais pour tromper les téléphones portables, de façon à ce qu'ils leur fournissent leur localisation et leurs informations d'identification. Ils peuvent également capter le contenu des appels et l'utilisation faite des données mobiles.
Politico précise que l'on ne sait pas si le système mis en place, qui visait à espionner Donald Trump et ses proches collaborateurs, s'est avéré efficace. En revanche, après avoir fait analyser les appareils par le FBI, Washington a trouvé les responsables. «Il était assez clair que les Israéliens étaient derrière cela», a confié un ancien fonctionnaire du renseignement.
Pourtant, l'administration Trump, très pro-Israël, n'a absolument pas réprimandé son allié pour ses agissements. «La réaction (…) était très différente que celle qu'elle aurait été sous le gouvernement précédent [de Barack Obama, NDLR]», a avoué une autre source. «Sous l'administration actuelle, les calculs sont différents pour résoudre ce problème.»
«Une complète invention» selon Netanyahou
Le FBI a refusé de commenter ces révélations, tandis que le département américain de la sécurité intérieure et les services secrets n'ont pas répondu aux demandes de commentaires adressées par Politico.
Du côté israélien, on dément ces informations. «Ces allégations sont un non-sens absolu. Israël ne mène pas d’espionnage aux Etats-Unis, point final», a signifié à Politico un porte-parole de l'ambassade d'Israël à Washington, Elad Strohmayer. Ce qu'a confirmé le Premier ministre israélien lui-même, Benjamin Netanyahou, à son arrivée en Russie, où il doit rencontrer le président russe Vladimir Poutine.
«Nous avons une directive, j'ai une directive, pas de travail de renseignement aux Etats-Unis, pas d'espions. Et elle est fermement appliquée, sans aucune exception. Il [le rapport, NDLR] est une complète invention», a déclaré le dirigeant, en pleine campagne électorale pour les législatives du 17 septembre, dans des propos rapportés par le quotidien israélien Haaretz.