Selon un nouveau bilan, sept personnes ont été tuées par un homme qui a tiré au hasard sur des automobilistes dans la ville texane d'Odessa (sud), avant d'être lui-même abattu par la police samedi.
«Nous avons au moins 21 victimes, 21 victimes par balles et au moins cinq décès à ce stade», avait déclaré plus tôt aux journalistes un porte-parole de la police de la ville d'Odessa, sans qu'il soit clair si le chiffre de 21 «victimes» se référait seulement aux blessés ou bien s'il incluait aussi les personnes tuées.
Selon le maire de la ville voisine de Midland interrogé sur Fox News, trois policiers figurent parmi les blessés.
Cette énième fusillade intervient moins d'un mois après qu'un tireur a abattu 22 personnes dans une autre ville du Texas, à El Paso, à environ 500 kilomètres à l'ouest d'Odessa.
La police de cette ville d'environ 100.000 habitants avait dans un premier temps fait état d'«un individu (possiblement deux) en train de rouler dans Odessa en tirant sur les gens au hasard». Elle avait demandé aux habitants de ne pas prendre la route et de faire extrêmement attention.
La fusillade a débuté à un barrage de police. Le tireur a par la suite tiré au hasard sur des automobilistes et a «pris en otage un camion de la poste». Le suspect a tiré sur des véhicules sur l'autoroute I-20, entre Odessa et la ville voisine de Midland, criblant de balles plusieurs voitures.
«Enrayer cette épidémie»
Il a ensuite été abattu lors d'un échange de tirs avec les forces de l'ordre.
Le président Donald Trump a indiqué sur Twitter qu'il avait été briefé sur cette fusillade: «Le FBI (la police fédérale, ndlr) et les forces de l'ordre sont pleinement engagés», a-t-il assuré.
Just briefed by Attorney General Barr about the shootings in Texas. FBI and Law Enforcement is fully engaged. More to follow.
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) 31 août 2019
La fusillade dans un supermarché d'El Paso, ville frontalière du Mexique, avait fait 22 victimes le 3 août, principalement des Hispaniques. La police avait arrêté un homme blanc de 21 ans, qui avait dit avoir ciblé en priorité des «Mexicains».
Après cette tragédie Donald Trump avait été montré du doigt, accusé d'avoir alimenté la haine envers les immigrants d'origine hispanique. Et la fusillade d'El Paso avait été suivie quelques heures plus tard par une autre à Dayton, dans l'Ohio (nord), où 9 personnes avaient trouvé la mort.
L'éternel débat sur le contrôle de la circulation des armes à feu avait alors repris: «Nous devons enrayer cette épidémie», avait clamé sur Twitter Beto O'Rourke, qui est un des candidats à la primaire démocrate pour la présidentielle.
Suite à la fusillade d'El Paso, M. Trump s'était dit favorable à des réformes de «bon sens» sur les ventes d'armes, tout en laissant planer le doute sur ses intentions en apportant un soutien sans réserve au puissant lobby pro-armes NRA.