Vers une augmentation des violences ? Plus que jamais, la crise entre les manifestants et le gouvernement pro-Pékin de Hong Kong semble dans une impasse. Alors qu'un nouveau rassemblement est organisé le 31 août pour continuer de demander plus de démocratie dans le territoire, l'événement a été interdit par la police.
Les forces de l'ordre ont justifié cette interdiction par le risque de «violences» et autres «actes de destruction». Cela intervient quelques jours seulement après le déploiement de canons à eau en direction des militants et le tout premier tir de sommation à balle réelle dans une manifestation autorisée. Outre ces violences récentes, c'est également le contexte qui rend le rassemblement particulier. Car cinq ans auparavant, jour pour jour, la Chine avait refusé des réformes, ce qui avait engendré le «mouvement des parapluies», qui luttait déjà pour obtenir plus de démocratie.
«Carrie Lam (la cheffe de l'exécutif, ndlr) n'a en fait aucune intention de permettre à Hong Kong de retrouver la paix, mais cherche au contraire à attiser la colère des citoyens avec des mesures dures», a expliqué aux journalistes Jimmy Sham, leader du Front civil des droits de l'Homme qui organise la manifestation du 31 août. L'interdiction ne devrait d'ailleurs pas empêcher le rassemblement, tant la mobilisation est forte.
Cependant, en cas de débordements dans une manifestation interdite, la police devrait avoir encore plus de latitude pour arrêter les personnes présentes. Une situation qui inquiète certains observateurs et manifestants, d'autant que le comportement des forces de l'ordre ne serait pas toujours exemplaire. Le 27 août, une manifestation a été organisée pour lutter contre les violences sexuelles perpétrées par la police, mais comme par le passé, cette dernière a rejeté toutes les accusations, en mettant l'accent sur les militants violents.