Le «poumon vert de la planète» part en fumée. Les habitants de Sao Paulo, au Brésil, ont été plongés dans l’obscurité ce lundi après-midi pendant environ une heure en raison des incendies qui dévastent l’Amazonie depuis début juillet.
Des vents puissants ont attiré la fumée de feux de forêts qui brûlent dans les États d'Amazonas et de Rondonia, distants de plus de 2700 kilomètres.
ust a little alert to the world: the sky randomly turned dark today in São Paulo, and meteorologists believe it’s smoke from the fires burning *thousands* of kilometers away, in Rondônia or Paraguay. Imagine how much has to be burning to create that much smoke(!). SOSpic.twitter.com/P1DrCzQO6x
— Shannon Sims (@shannongsims) August 20, 2019
L'ampleur du drame est telle que la fumée est même visible depuis l'espace. Une image satellite impressionnante relayée par la NASA montre la couche de fumée causée par les incendies successifs au-dessus des États brésiliens.
Selon un chercheur de la Nasa, ce nuage couvrait le 13 août environ trois millions de km2.
©Lauren Dauphin / NASA Earth Observatory / AFP
D’après l'Institut national de recherche spatiale (INPE), les feux de forêt au Brésil ont augmenté de 83% depuis le début 2019 par rapport à l’année dernière en raison de la sécheresse et de la déforestation, qui a été quasiment quatre fois supérieure au même mois de 2018.
#PrayforAmazonia
Des chiffres que le président d'extrême droite Jair Bolsonaro, féroce critique des politiques de protection de l'environnement, avait remis en cause avant de limoger le parton de l’INPE, Ricardo Galvao, l'accusant de mentir et de nuire à l'image du Brésil.
Interrogé mardi sur cette forte hausse des incendies, le ministre de l'Environnement, Ricardo Salles, a indiqué que «le gouvernement a(vait) mobilisé tous les effectifs des secouristes et tous les avions» de lutte contre les incendies, «qui sont désormais à pied d'œuvre avec les gouvernements régionaux».
Des propos qui sont loin de rassurer les Brésiliens et internautes du monde entier. Inquiets pour le «poumon vert» de la planète – l’Amazonie absorbe 14% du CO2 atmosphérique mondial à elle seule - ces derniers ont d’ailleurs lancé sur Twitter le hashtag #PrayforAmazonia, pour tenter d’alerter sur les incendies.
This is the Brazilian environmental policy under president Bolsonaro. He doesn't care about life. The Amazon Rainforest's burning for about 3 weeks and nothing's been done. @BadAstronomer @azmoderate #PrayforAmazonia #PrayforRondonia pic.twitter.com/haIrQzFdk9
— olhaoalho (@olhaoalho) August 20, 2019
we must stop doing like we see nothing, the amazonia is on fire.
THE MOST IMPORTANT ECOSYSTEM OF THE WORLD IS ON FIRE AND THE PPL DON'T GIVE A FUCK #PrayforAmazonia pic.twitter.com/Dyy0E3qxdA— Mendesovich |Stream Face To Face| (@WantHollandBack) August 20, 2019
Se réveiller en ce mercredi 21 août et voir que l’Amazonie, poumon de la Terre, brûle depuis le 5 août... J’ai donc mis 16 jours à apprendre que le plus grand réservoir de biodiversité du monde était en feu... Il est a présent temps de se faire entendre ! #PrayforAmazonia pic.twitter.com/W76bGZ0iqI
— Axel (@axelhrr) August 21, 2019
C’est bien d’en parler mais y’a pas un mec qui pèse pour ouvrir une cagnotte et récolter 1 milliard pour replanter des arbres !? #PrayforAmazonia pic.twitter.com/g9rtOsto2Z
— TristeTempsJ (@TristeTempsJ) August 21, 2019