La France est «prête» à accueillir «un nombre important de migrants» présents à bord de l'Ocean Viking, mais maintient son refus de recevoir le navire car ce dernier doit être accueilli dans «le port le plus proche», a indiqué mercredi l'Elysée.
La situation «est préoccupante» pour l'Ocean Viking, à bord duquel se trouvent 356 rescapés depuis qu'ils ont été secourus en Méditerranée, a souligné la présidence.
«Il faut lui trouver un lieu de débarquement proche, logiquement Malte ou l'Italie», selon l'Elysée. Et «faire en sorte que la répartition des migrants soit partagée entre un maximum de pays» de l'Union européenne.
La France «est prête a accueillir un nombre important de migrants», a ajouté la présidence sans donner de chiffre. «Cinq pays, dont la France et l'Allemagne, participent systématiquement»aux opérations d'accueil de migrants, mais «ce club doit être élargi», ce que tente de faire l'UE, selon elle.
«La France est le pays qui en a accueillis le plus» depuis la mi-2018 et celui qui est «le plus rapide dans leur prise en charge», assure l'Elysée, en soulignant l'accord de recevoir une «quarantaine» de migrants recueillis par le navire Open Arms.
Les 356 personnes à bord de l'Ocean Viking ont été secourues par les ONG SOS Méditerranée et Médecins Sans Frontières en quatre opérations entre le 9 et le 12 août au large des eaux libyennes et patientent pour la dixième journée mercredi en mer, dans le canal de Sicile, attendant que leur soit désigné un port de débarquement en Europe.
«On ne peut pas remettre en cause le principe de l'accueil dans le port sûr le plus proche car c'est un principe juridique», réaffirme Paris. «Il faut tenir bon là dessus» car une remise en cause compliquerait encore la situation.
Il faut donc que l'UE «continue à mettre la pression sur l'Italie», dont le ministre de l'Intérieur Matteo Salvini refuse de laisser descendre à terre les migrants, souligne-t-on à l'Elysée. Mais «ça va être très compliqué» en raison de la situation politique dans la péninsule.
Malte, qui a interdit le navire de se ravitailler à l'aller, est dans «une situation très difficile» car ses «capacités d'accueil sont saturées», souligne la présidence.