Les migrants recueillis par le navire humanitaire Open Arms ont débarqué dans la nuit de mardi à mercredi 21 août sur l'île de Lampedusa.
Quelques heures plus tôt, la justice italienne avait ordonné leur débarquement après une inspection à bord de la police judiciaire et de deux médecins.
Le navire mis sous séquestre
Le procureur d'Agrigente, Luigi Patronaggio avait également ordonné de mettre préventivement sous séquestre le navire de l'ONG espagnole Proactiva Open Arms, dans le cadre d'une enquête contre X pour séquestration de personnes, omission et refus d'actes officiels, dont le ministre de l'Intérieur Matteo Salvini a affirmé, sur Facebook, qu'elle le vise directement.
«Si quelqu'un pense me faire peur avec la énième plainte et demande de procès, il se trompe. Ce serait une blague d'être parvenu à convaincre l'Espagne d'envoyer un navire (pour récupérer les migrants) et maintenant d'oeuvrer à les faire débarquer en Italie et faire juger le ministre de l'Intérieur qui continue de défendre les frontières du pays», a-t-il dit sur Facebook.
La décision du procureur a été annoncée peu de temps après le départ d'Espagne d'un navire militaire sur lequel étaient censés être transbordés la centaine de migrants encore à bord de l'Open Arms. Madrid avait pris cette décision après qu'une dizaine de migrants s'étaient jetés à l'eau dans un geste désespéré pour rallier à la nage l'île italienne.
Le navire était stationné depuis jeudi à quelques centaines de mètres des côtes de Lampedusa, les migrants s'étant vu refuser l'accès de l'île par les autorités italiennes. Secourus au large de la Libye par l'ONG espagnole Proactiva Open Arms, certains de ces migrants sont à bord du bateau depuis une vingtaine de jours.