Le rappeur américain Asap Rocky est arrivé à Los Angeles, samedi 3 août, après sa remise en liberté par un tribunal suédois en attendant le verdict dans une affaire d'agression.
Selon plusieurs chaînes de télévision américaines, l'artiste de 30 ans, a atterri à bord d'un jet privé en provenance de Stockholm.
«Je ne peux pas vous dire à quel point je vous suis reconnaissant à tous» : le rappeur américain A$AP Rocky, poursuivi pour violences après une rixe fin juin à Stockholm, n'a pas caché sa joie à l'annonce vendredi par la justice suédoise de sa remise en liberté dans l'attente de la lecture de son jugement le 14 août.
«Merci du fond du coeur à tous mes fans, à mes amis et à tous ceux qui m'ont soutenu ces dernières semaines (...), ce fut une expérience très difficile et humiliante» a-t-il écrit en lettres majuscules sur son compte Instagram, après presque un mois de détention.
Une fois cette décision rendue, au troisième et dernier jour d'audience dans la capitale suédoise, A$AP Rocky a quitté le tribunal en s'engouffrant discrètement dans un véhicule.
Une affaire diplomatique
Si le 14 août les juges déclarent A$AP Rocky coupable de violences, il encourt jusqu'à deux ans de prison assortis d'une amende. Cependant, en l'absence d'antécédents judiciaires en Suède, il pourrait bénéficier d'une peine plus légère.
Et s'il était condamné, A$AP Rocky a proposé vendredi de faire des travaux d'intérêt général : «Vous savez où je vis, vous avez mes coordonnées et celles de mon avocat. J'ai travaillé pour des œuvres caritatives, ça ne me dérangerait donc pas de faire quelque chose de la sorte le week-end», a-t-il fait valoir devant le tribunal.
Ce fait divers a eu un retentissement international compte tenu de la personnalité du prévenu. Une pétition sur internet appelant à sa libération a pour le moment recueilli plus de 640.000 signatures.
L'affaire a même tendu les relations entre les Etats-Unis et la Suède. Le président Donald Trump a accusé fin juillet ce pays de mépriser le sort des Noirs américains et dépêché au procès son envoyé spécial chargé des Affaires liées aux otages, Robert O'Brien.
«Je viens d'avoir au téléphone le président des États-Unis pour lui dire que les hommes rentraient chez eux et qu'ils seraient bientôt de retour en Amérique», a déclaré vendredi à la presse M. O'Brien, quelques instants après l'annonce du tribunal. «Il est donc très satisfait du résultat».
«Rentre dès que possible A$AP !», a ensuite tweeté le président.