Avec l'élection de Boris Johnson au poste de Premier ministre du Royaume-Uni en juin 2019, Carrie Symonds, sa compagne de 33 ans, est entrée dans la lumière. Ex-directrice de la communication du Parti conservateur, écologiste, victime d'un violeur en série dans sa jeunesse... Voici tout ce qu'il faut savoir sur celle qui va épouser l'an prochain l'excentrique «BoJo».
Ancienne directrice de la communication du Parti conservateur
Après avoir étudié l'histoire de l'art et le théâtre à la prestigieuse université de Warwick, dans le centre de l'Angleterre, Carrie Symonds a commencé à travailler pour le Parti conservateur en 2010. D'abord directrice du marketing pour le député Zac Goldsmith, elle a rapidement gravi les échelons - elle a été conseillère de plusieurs députés - jusqu'à devenir directrice de la communication du parti en 2017, poste qu'elle a occupé jusqu'à l'année dernière.
En 2012, elle a notamment participé à la campagne - victorieuse - de réélection de Boris Johnson à la mairie de Londres. C'est même à ce moment-là que les deux futurs amoureux se sont rencontrés pour la première fois. Par ailleurs, c'est elle qui a lancé le compte Twitter du Parti conservateur, très suivi par les jeunes. Un savoir-faire reconnu, qui a valu à la jeune femme d'être désignée en 2018 deuxième professionnelle des relations publiques la plus influente du Royaume-Uni par la magazine spécialisé PR Week.
Selon le Daily Mail, elle a démissionné de son poste de cheffe de la communication des Tories après avoir été accusée de dépenses non autorisées et d'avoir divulgué aux médias des informations dommageables pour la Première ministre sortante, Theresa May. Un ami de la jeune femme a toutefois déclaré au journal qu'il s'agissait d'une tentative de diffamation de la part des opposants de Boris Johnson.
Elle aurait contribué à améliorer l'image de Boris Johnson
Selon la presse britannique, Carrie Symonds - qui a 24 ans de moins que son compagnon - a eu un rôle important dans la victoire de Boris Johnson lors de l'élection pour le poste de Premier ministre en 2019. Elle aurait en effet utilisé ses talents de communicante pour améliorer son image. «Depuis qu'elle est entrée en scène, il est devenu beaucoup plus mince, il a perdu du poids, il s'est fait couper les cheveux... Il a amélioré son apparence», affirmait à CNN Caroline Wheeler, journaliste politique au Sunday Times.
Mais il n'y a pas qu'au niveau de l'apparence que l'influence de Carrie Symonds s'est faite sentir. C'est notamment elle qui avait convaincu l'ancien maire de Londres de participer au grand débat télévisé de la BBC en juin 2019 intitulé «Notre prochain Premier ministre», en présence des autres candidats à Downing Street, alors que «BoJo» évitait jusque-là au maximum de répondre aux questions des journalistes. Habitué des déclarations polémiques, il a par ailleurs «été beaucoup plus discipliné» durant la campagne selon Caroline Wheeler, «et beaucoup de gens ont attribué à Carrie Symonds cette transformation».
Une scène de ménage qui a fait les gros titres des journaux
C'est par le biais d'une scène de ménage - qui a fait la Une des journaux outre-Manche - que le grand public a fait la connaissance de Carrie Symonds, fille du co-fondateur du journal The Independent Matthew Symonds et d'une ancienne avocate, Josephine McAfee. En juin 2019, à Londres, des voisins de la jeune femme et de Boris Johnson ont appelé la police, après avoir entendu Carrie Symonds crier «Lâche-moi !» et «Dégage !», ainsi que des objets se briser, selon un enregistrement remis par l'un d'eux au journal The Guardian.
La police s'est rendue sur les lieux, et «a interrogé les occupants, qui allaient tous très bien», ont indiqué les forces de l'ordre. «Les agents n'ont relevé aucune infraction ni sujet d'inquiétude, et il n'y avait aucune raison pour que la police intervienne», ont-elles assuré.
Malgré tout, en pleine course pour le poste de Premier ministre, cette affaire avait posé question sur personnalité de Boris Johnson dans la vie privée, lui qui s'est séparé en septembre 2018 de Marina Wheeler, avec qui il a eu quatre enfants et partagé 26 ans de vie commune, en raison de son infidélité selon les médias. Il avait même été prié de s'expliquer sur sa bruyante dispute avec Carrie Symonds, mais avait refusé de répondre aux questions. «Je ne parle pas des gens que j'aime», avait-il justifié auprès des membres du Parti conservateur.
Carrie Symonds et «Bojo» fiancés, et bientôt mariés
Carrie Symonds avait été traitée de «briseuse de ménage» par la presse britannique lors de la révélation de sa liaison avec Boris Johnson en septembre 2018. Leur relation a été officialisée au début de l'année 2019.
«Le Premier ministre et Mademoiselle Symonds sont très heureux d'annoncer leurs fiançailles et qu'ils attendent un bébé pour le début de l'été», avait annoncé, en février 2020, le porte-parole du couple à l'agence Press Association. Un accord financier avait été trouvé entre l'homme politique et son ex-femme le même mois.
Le Sun vient d'annoncer dimanche 23 mai 2021 la date de leur mariage, reporté pour cause de coronavirus. Ce sera en juillet 2022, dans un lieu encore inconnu. «BoJo» deviendra le premier dirigeant britannique à se marier en fonction depuis 250 ans.
Boris Johnson et Carrie Symonds avaient déjà marqué l'histoire du Royaume-Uni en étant le premier couple vivant en concubinage à occuper Downing Street.
Elle est écologiste
Après avoir quitté son poste de directrice de la communication du Parti conservateur en 2018, Carrie Symonds avait rebondi en rejoignant l'équipe marketing mondiale de l'ONG de protection des océans Oceana, fondée par des milliardaires américains, dont l'ex-maire de New York Michael Bloomberg, ami de longue date de Boris Johnson.
Un choix de carrière pas étonnant pour elle, écologiste de longue date. Pour certains commentateurs, elle pourrait même avoir l'oreille de Boris Johnson sur les sujets touchant au dérèglement climatique.
victime d'un agresseur sexuel lorsqu'elle avait 19 ans
En 2018, Carrie Symonds a révélé qu'elle avait fait partie des victimes du violeur en série John Worboys en 2007, alors qu'elle n'avait que 19 ans. Cet agresseur sexuel a été condamné pour douze attaques sur des femmes, mais en 2009, la police a affirmé qu'il aurait fait au moins une centaine de victimes.
Alors qu'elle attendait un bus de nuit à Londres, John Worboys, connu sous le nom de «violeur au taxi», l'avait invitée dans son véhicule avant de lui offrir de l'alcool. Carrie Symonds avait d'abord tenté de refuser, avant de finalement accepter un shot de vodka, qui contenait de la drogue selon la police. Elle ne se souvient pas de ce qu'il s'est passé ensuite, mais elle avait déclaré «qu'elle était sûre à 99,9 % que rien ne lui est arrivé». La jeune femme avait par ailleurs permis en 2018 le lancement d'une procédure judiciaire, qui avait provoqué le maintien en détention de John Worboys, alors qu'il était sur le point d'obtenir une libération conditionnelle.
touchée par le coronavirus
A l'instar de son compagnon, contaminé par le Covid-19 et hospitalisé en avril 2020, Carrie Symonds a affirmé avoir elle aussi été touchée par le coronavirus, au même moment, alors qu'elle était enceinte de leur premier enfant.
Le 4 avril, sur Twitter, elle avait donné des précisions sur son état. «J’ai passé la semaine dernière au lit avec les principaux symptômes du coronavirus. Je n’ai pas eu besoin d’être testée, et après sept jours de repos, je me sens mieux et je suis en voie de guérison», avait-elle expliqué. Au-delà de sa propre santé, la jeune femme s'inquiétait surtout pour celle de son bébé : «Etre enceinte et avoir le Covid-19 est évidemment très inquiétant», avait-elle confié. Leur petit garçon, Wilfred, était finalement né sans complications le 29 avril.
I’ve spent the past week in bed with the main symptoms of Coronavirus. I haven’t needed to be tested and, after seven days of rest, I feel stronger and I’m on the mend.
— Carrie Symonds (@carriesymonds) April 4, 2020