Le tribunal de Los Angeles a rejeté, mercredi 26 juin, la demande de Laeticia Hallyday de transférer une partie des actifs ainsi que des biens (motos et voitures de luxe) de son époux Johnny dans un trust bancaire. Un sérieux revers pour sa veuve.
L'information a été donnée à RTL par Pierre-Jean Douvier, l'avocat de David. Pour le fils aîné de Johnny, ainsi que pour sa soeur Laura, c'est une victoire décisive.
Concrètement, les juges américains estiment qu'ils ne peuvent agir sans prendre en compte les décisions de la justice française. Ils ont, en ce sens, renvoyé le dossier au 4 février 2020.
L'enjeu était capital, puisqu'il portait sur plusieurs millions d'euros. Dans le détail, Laeticia demandait à la justice de mettre à l'abri dans un trust bancaire plusieurs biens et actifs : les redevances de Sony Music, plus de 60 % des royalties de Warner Music, le contenu d'un compte en banque détenu par Johnny ainsi que quatre motos Harley Davidson, et trois voitures de luxe (une Cobra, une Bentley et une Lamborghini Aventador).
Jusqu'à présent, le juge américain en charge de l’affaire, Gus May, avait décidé d'attendre les décisions de la justice française, qui a notamment gelé une partie de l'héritage (immobilier, certains droits d'auteur et royalties), avant de se prononcer sur le sujet.
Fin mai, le tribunal de Nanterre s'était déclaré compétent pour trancher le litige sur l'héritage, estimant que Johnny Hallyday a conservé «jusqu'au bout un mode de vie (...) très français qui l'amenait à vivre de façon habituelle en France» plus qu'en Californie. Laeticia Hallyday a fait appel de ce jugement.
Un dossier jugé «très complexe»
Lors de l’audience de ce mercredi, le juge May a ainsi pris acte des derniers jugements en France mais a estimé qu’ils «ne semblaient pas exclusifs» et qu’il était donc compétent pour se prononcer dans la demande de transfert d’avoirs au trust JPS [pour Jean-Philippe Smet, le vrai nom de Johnny Hallyday].
Evoquant un dossier «très complexe», le juge américain a ainsi demandé aux parties de lui fournir de plus amples informations.
Gus May veut notamment avoir des précisions sur le délai de la procédure en appel en France mais aussi sur le montant exact du patrimoine laissé par Johnny Hallyday et de la part (25 %) garantie par la loi française à sa veuve Laeticia.
«On parle de 25 %, mais la grande question, c’est 25 % de quoi ?», veut notamment savoir le juge May.