Le genre de voisin que l'on ne rêve pas d'avoir. Les rats sont de plus en plus présents à New York, au point de devenir un réel problème sanitaire. Il y a plusieurs années, une hotline avait même été mise en place pour que les citoyens puissent indiquer la présence de ces nuisibles. En 4 ans, le nombre de signalements a augmenté de 38%.
Le New York Times y a d'ailleurs consacré un article sorti le 22 mai, dans lequel on peut lire qu'à Brooklyn, l'un des arrondissements de New York, «ce sont les humains qui doivent éviter les rats, et non l'inverse».
Le quotidien américain tente d'expliquer le phénomène par la gentrification à l'œuvre dans les grandes villes américaines. Alors qu'ils se réfugiaient dans les vieilles usines ou entrepôts dans le passé, les immeubles d'habitation qui remplacent ces bâtiments les ont privés d'abris. Désormais dans les rues, ils s'empressent de dévorer les poubelles des centaines de restaurants de la ville.
«On ne peut pas juste commander une frappe aérienne»
La tendance est accentuée par le dérèglement climatique, selon les scientifiques interrogés. En effet l'adoucissement des hivers en Amérique du Nord permet de prolonger l'espérance de vie des rats, qui mouraient plus facilement de faim et de froid auparavant.
Pour tenter de lutter malgré tout contre cette conquête, plusieurs politiques ont été mises en place par les autorités. Cependant, cette entreprise est très difficile. «Vous ne pouvez pas juste commander une frappe aérienne et ensuite partir», explique Michael Deutsch, un entomologiste interrogé par le New York Times. «La population de rats peut rebondir si vous ne maintenez pas la pression», conclut ainsi, pessimiste, le spécialiste.