Pour la 18e semaine consécutive, les jeunes Belges vont manifester pour le climat ce vendredi 17 mai à Bruxelles. L'iconique chef indigène brésilien Raoni, actuellement en tournée en Europe pour alerter sur la déforestation de l'Amazonie, leur fera l'honneur d'être présent.
Rendu célèbre par son appel en faveur de la forêt amazonienne lancé avec le chanteur britannique Sting en 1987, Raoni Metuktire, 87 ans, prononcera un discours devant les manifestants avant le départ du cortège. Le militant du peuple indigène kayapo - qui rencontre Emmanuel Macron ce jeudi 16 mai - devrait sans nul doute les encourager à poursuivre leur action, sa propre lutte pour la protection de la biodiversité étant directement liée au combat climatique mené par les lycéens et étudiants belges depuis début janvier.
Une présence exceptionnelle, qui pourrait relancer la mobilisation, en nette baisse. La dernière manifestation, dimanche 12 mai, n'a en effet réuni que 15 000 personnes dans la capitale belge selon la police. Pour rappel, la première marche, le 2 décembre, organisée quelques jours avant la COP24 en Pologne, avait rassemblé 65 000 manifestants, et quelque 70 000 jeunes s'étaient rendus à celle du 27 janvier.
Pousser les décideurs politiques à agir
Ces défilés hebdomadaires entrent dans le cadre du mouvement international «Fridays for Future» («vendredis pour l'avenir»), initié par la jeune activiste suédoise de 16 ans Greta Thunberg, présente à la marche bruxelloise le 21 février dernier.
L'objectif, en Belgique comme ailleurs, est de faire pression sur les responsables politiques pour qu'ils prennent des mesures visant à limiter le réchauffement climatique. Outre-Quiévrain, ces manifestations sont au moins prévues jusqu'aux élections fédérales et régionales, qui auront lieu le même jour que les européennes, dimanche 26 mai.
Une nouvelle grève mondiale pour le climat le 24 mai
«Nous voulons qu'au lendemain des élections, il y ait un changement de cap avec des politiques publiques ambitieuses qui prennent en considération les demandes de justice sociale et de justice climatique», a expliqué Brieuc Wathelet, porte-parole du collectif d'associations qui ont organisé la marche de dimanche dernier.
Avant les scrutins du 26 mai, une dernière mobilisation aura lieu vendredi 24 mai. Elle ne sera pas limitée à la Belgique, puisqu'il s'agira d'une grève mondiale pour le climat, la deuxième du genre. La première, le 15 mars, avait rassemblé au moins 1,6 million de jeunes dans plus de 125 pays selon le site internet des «Fridays for Future». Pour le 24 mai, des manifestations sont déjà prévues dans près de 100 pays, dont le Canada, l'Allemagne, l'Italie, les Etats-Unis, la Suède ou la France.