L'esclavage reste une réalité dans un grand nombre de pays aujourd'hui. Alors qu'est célébré ce vendredi 10 mai, la «journée nationale des mémoires de la traite, de l'esclavage et de leur abolition» en France, la traite d'êtres humains continue de sévir.
Un «business» toujours florissant
Selon l'Office des Nations unies contre la drogue et le crime, la traite des êtres humains est loin d'être terminée. Pire encore, selon cet Office, elle représente un véritable marché mondial à hauteur de 32 milliards de dollars. La fondation australienne Free Walk estime par ailleurs qu'il y avait 40,3 millions esclaves modernes en 2016, en grande majorité des femmes. Ce chiffre se divise en deux catégories : 24,9 millions en situation de travail forcé, et 15,4 millions de personnes mariées de force.
L'esclavage existe Partout dans le monde
Aucune région du monde n'est épargnée par ce constat. Si une majorité des esclaves sont concentrés en Asie (notamment dans 5 pays : Chine, Pakistan, Bangladesh, Ouzbékistan), il n'y a pas un continent qui n'est pas touché. Selon les chiffres de Free Walk, l'on estimait ainsi à 3,5 millions le nombre de travailleurs forcés en Europe et Asie centrale, dont 129 000 en France ou 136 000 au Royaume-Uni.
Des contextes très différents
Les images qui ont le plus marqué ces dernières années sont celles d'un marché aux esclaves filmées en Libye. Des migrants fuyant la guerre ou la pauvreté étaient ainsi vendus comme marchandises. Mais l'esclavage moderne regroupe également d'autres situations. Certaines femmes sont victimes de prostitution forcée, comme cela peut être le cas en France. Le cas des domestiques philippines au Moyen-Orient (notamment en Arabie Saoudite et au Koweit), a aussi choqué, ces dernières années, tout comme celui des Sri-Lankaises au Liban. Battues, violées, assassinées parfois, leur sort est révoltant. Les enfants ne sont pas non plus épargnés. Ils seraient 4,3 millions à être réduits en esclavage selon une étude de l'Organisation Mondiale du Travail, de l'Organisation Internationale des Migrations et la Walk Free Foundation.