Pressenti pour être le candidat démocrate à la présidentielle de 2020, Joe Biden doit faire face à plusieurs accusations de gestes déplacés, émanant d’anciennes collaboratrices.
Lundi 1er avril, Amy Lappos a témoigné dans la presse américaine d’un événement survenu en 2009, lors d’une collecte de fonds. «Ce n’était pas sexuel mais il m’a attrapé par la tête. Il a mis sa main autour de mon cou et m’a attiré vers lui pour se frotter le nez contre le mien […] J’ai cru qu’il allait m’embrasser», a ainsi raconté cette ancienne assistante d'un élu du Connecticut.
«Ce n’est pas de l’affection. C’est du sexisme ou de la misogynie», a-t-elle souligné, expliquant n’avoir rien dit à l’époque en raison de la fonction de Joe Biden, alors vice-président des Etats-Unis.
Un Baiser sur la tête
Trois jours auparavant, Joe Biden était l'objet des accusations d’une autre femme. Lucy Flores, 39 ans, ancienne élue démocrate de l’Etat du Nevada avait rapporté avoir été victime d’une baiser déplacé «sur le haut de la tête» lors d’un meeting de campagne en 2014. «C’était choquant», a-t-elle souligné. Et de poursuivre : «vous ne vous attendez pas à ce genre d’intimités de la part de quelqu'un de si puissant avec lequel vous n’avez aucune relation».
Dimanche, alors que la polémique enflait, Joe Biden avait répondu aux accusations de Lucy Flores dans un communiqué. «Au cours de nombreuses années de campagne et de vie publique, j’ai donné d’innombrables poignées de main, accolades, expressions d’affection, de soutien et de réconfort. Pas une seule fois, jamais, je n’ai pensé avoir agi de manière inappropriée», s’est-il ainsi justifié. «Si on suggère que c’est le cas, je vais écouter respectueusement. Mais cela n’a jamais été mon intention», a-t-il ajouté.
Ces accusations surviennent alors que Joe Biden est pressenti pour être candidat en vue de la présidentielle de 2020. Alors que sa candidature n’est pas officialisée, l’ancien vice-président de Barack Obama est en tête des sondages dans le camp démocrate.
Les déclarations des deux femmes sont d'autant plus problématiques que Joe Biden avait été mis en cause il y a quelques mois pour sa gestion d'une affaire de harcèlement sexuel datant de 1991.
A l'époque, alors qu'il dirigeait la commission judiciaire du Sénat, il s'était montré particulièrement insensible voire même odieux lors de l'audition d'Anita Hill, qui accusait de harcèlement sexuel le juge Clarence Thomas, candidat à la Cour suprême.