Huit villes italiennes ont récemment décidé de rendre leurs plages non-fumeurs. Une dizaine d'autres stations balnéaires veulent suivre cet exemple.
C'est le village de Bibione, dans la province de Venise, qui a été le premier de la péninsule à sauter le pas, en février dernier. Après huit ans de procès, la plage de 8 km, qui est la quatrième plus visitée du pays (5,3 millions de visiteurs en 2017), sera entièrement non-fumeurs à partir de mai prochain.
Suite à cette décision, les villes de Porto Cesareo (près de Lecce, dans le sud de l'Italie), Alba Adriatica (à côté de Pescara, au centre de la Botte), ou Stintino (en Sardaigne), ont annoncé avoir pris des mesures similaires, qui entreront en vigueur cet été.
Des préoccupations environnementales
Les décisions prises par ces communes sont motivées par la volonté de protéger la santé publique, mais aussi et surtout de préserver l'environnement. En effet, la plupart du temps, les plagistes fumeurs n'ont pas de cendrier sur eux et enterrent donc leur mégot dans le sable. Un geste anodin mais extrêmement néfaste pour la planète, car ce type de déchets met pas moins de deux ans à se décomposer et un seul de ces mégots peut polluer jusqu'à 500 litres d'eau. Par ailleurs, cela entraîne aussi pour les mairies concernées des coûts de nettoyage importants.
Selon Les Echos, les représentants des stations balnéaires sont sceptiques vis-à-vis de ces interdictions, demandant à ce qu'elles se fassent graduellement pour ne pénaliser personne.
Ailleurs dans le monde, il existe déjà de nombreux littoraux où la cigarette est bannie. C'est le cas d'une cinquantaine de plages en France, labellisées «Espaces sans tabac» par la Ligue contre le cancer. En Australie, dans l'Etat du Queensland (nord-est du pays), toutes celles qui sont surveillées sont non-fumeurs. Le tabac est également prohibé sur plus de 300 plages aux Etats-Unis, et une vingtaine en Thaïlande depuis début 2018.