Le pape François est attendu demain pour deux jours de visite au Maroc, royaume à 99 % musulman, sous le signe de la rencontre interreligieuse.
Le souverain pontife doit rencontrer le roi et «commandant des croyants», Mohammed VI, ainsi que de hauts responsables religieux, avant de célébrer une messe pour les 30 000 catholiques du pays.
Un symbole d’espoir vers plus de tolérance religieuse pour cette minuscule communauté chrétienne, essentiellement composée d’étrangers venus de la région subsaharienne et d’étudiants. Si la liberté de culte figure dans la Constitution marocaine, le prosélytisme, soit le fait «d’ébranler la foi d’un musulman ou de le convertir à une autre religion», reste puni par la loi.
Deuxième axe de cette courte visite, le pape a prévu d’aller à la rencontre de l’association Caritas et de ceux qui œuvrent pour l’accueil des migrants, l’une des grandes priorités de son pontificat. Le Maroc est en effet devenu la principale route de passage vers le continent européen.
Son gouvernement est d’ailleurs régulièrement blâmé par les défenseurs des droits de l’homme pour ses arrestations musclées de candidats à la traversée de la Méditerranée.