L'ambassadeur de France en Italie, rappelé à Paris après une série d'attaques de responsables italiens contre le président Emmanuel Macron, sera de retour vendredi à Rome, a annoncé la ministre des Affaires européennes Nathalie Loiseau.
«Il repart aujourd'hui à Rome», a-t-elle indiqué vendredi sur la radio RTL, une semaine après son rappel pour consultations.
Les deux figures de proue du gouvernement populiste italien, le vice-Premier ministre Luigi Di Maio et le ministre de l'Intérieur Matteo Salvini, ont multiplié ces dernières semaines les affronts à l'égard de l'exécutif français, appelant même à la démission du président Macron. «Plus vite il rentrera chez lui, mieux ça vaudra !», avait clamé en janvier Matteo Salvini, chef de l'extrême droite italienne, en qualifiant Emmanuel Macron de «président gouvernant contre son peuple».
La rencontre de Luigi Di Maio le 5 février en France avec des gilets jaunes, mouvement social qui secoue l'exécutif français - il avait alors lancé que le «vent du changement» souffle des deux côtés des Alpes - avait fait déborder le vase.
«Nous avons entendu des leaders politiques qui s'étaient laissé aller à des paroles ou des comportements franchement inamicaux et inacceptables montrer qu'ils le regrettaient», a estimé Nathalie Loiseau. «On a entendu M. Salvini dire qu'il ne voulait pas de guerre avec la France», a-t-elle relevé.
M. Di Maio a de son côté assuré qu'il avait rencontré des représentants des gilets jaunes en qualité de chef du Mouvement Cinq Etoiles (M5S, antisystème) et non de vice-Premier ministre.
Emmanuel Macron et son homologue Sergio Mattarella, qui se sont parlé mardi par téléphone, ont «dit ensemble à quel point l'amitié entre la France et l'Italie était importante, à quel point les deux pays avaient besoin l'un de l'autre», a poursuivi la ministre. «L'Italie a besoin de la France donc travaillons ensemble», a-t-elle souligné.