L'Iran a testé avec «succès» un missile de croisière d'une portée supérieure à 1.350 km, a indiqué samedi la télévision d'Etat.
«Le missile de croisière Hoveizeh a été testé avec succès après avoir parcouru une distance de 1.200 kilomètres et a atteint sa cible», a déclaré le ministre de la Défense Amir Hatami.
«Il peut être prêt dans le plus court laps de temps possible et vole à très basse altitude», a-t-il ajouté au cours d'une cérémonie qui coïncide avec les célébrations du 40e anniversaire de la Révolution islamique.
Selon un rapport publié en 2017 par l'Institut international des études stratégiques (IISS) de Londres, l'Iran développe une douzaine de types de missiles d'une portée de 200 à 2.000 km et pouvant emporter des charges de 450 à 1.200 kg. Ces programmes inquiètent les Occidentaux, qui accusent l'Iran de déstabiliser le Moyen-Orient, et Israël, ennemi juré de Téhéran.
Une question de sécurité nationale
Certains officiers généraux iraniens affirment régulièrement souhaiter la destruction de l'Etat hébreu. L'Iran assure régulièrement n'avoir aucune intention de déclencher une guerre contre ses voisins, et répète que ses programmes de missiles sont une question de sécurité nationale, qu'ils n'ont qu'un but défensif et que cette question n'est pas négociable.
Aux termes de la résolution 2231 du Conseil de sécurité de l'ONU, l'Iran ne doit mener «aucune activité liée aux missiles balistiques conçus pour pouvoir emporter des charges nucléaires, y compris les tirs recourant à la technologie des missiles balistiques». Occidentaux et Iraniens interprètent différemment ce paragraphe. Pour Washington, il vaut interdiction des tirs de missiles balistiques et de fusées spatiales par l'Iran.