De nouveaux signaux radio venus des tréfonds de notre univers sont récemment arrivés aux oreilles des scientifiques, apprend-on dans une étude publiée dans le célèbre magazine Nature. Mais pour l'instant, on ignore encore d'où elles proviennent.
C'est le surpuissant radiotélescope canadien CHIME (Canadian Hydrogen Intensity Mapping Experiment) situé en Colombie-Britannique qui a détecté ces treize ondes l'été dernier.
un phénomène étrange détecté
Les sursauts radio rapides (aussi appelés FRB, ou Fast Radio Bursts) sont de courtes impulsions d'ondes radio, qui émettent autant d'énergie que le Soleil en une milliseconde seulement. Depuis leur découverte en 2007, une soixantaine de sursauts a été détectée.
Le phénomène est donc loin d'être d'une grande rareté. Mais l'été dernier, sur les treize rafales, un FRB venant d'une source située à environ 1,5 milliards d'années-lumière a clignoté six fois de suite. C'est seulement la deuxième fois que les scientifiques observent cette étrange manifestation : la première succession de sursauts radio rapides ayant la même origine avait en effet été enregistrée en 2012 par le radiotélescope d'Arecibo, situé à Porto Rico.
Des signaux extraterrestres ?
«Savoir qu'il en existe un autre indique qu'il pourrait y en avoir d'autres», a expliqué Ingrid Stairs, membre de l'équipe CHIME et astrophysicienne de l'université de Colombie-Britannique, à CNN, d'autant plus que le télescope ne fonctionnait pas à plein régime pendant les trois semaines d'observation. «Et avec plus de répétitions et plus de sources disponibles pour les études, nous serons peut-être capables de comprendre ces puzzles cosmiques, d'où ils viennent et qui les provoque», a-t-elle ajouté.
Pour l'instant, les astronomes ignorent encore d'où proviennent ces sursauts. Certains estiment qu'un événement cataclysmique (l'explosion d'une étoile, une fusion d'étoiles à neutrons...) pourrait en être à l'origine, quand d'autres affirment qu'il pourrait s'agir des impulsions d'un vaisseau spatial extraterrestre. Une théorie «extrêmement improbable» pour Shriharsh Tendulkar, coauteur de l'étude et professeur à l'université McGill de Montréal, qui ajoute toutefois qu'«en tant que scientifique, il ne peut pas l'exclure à 100%».