Les autorités suédoises ont annoncé, ce vendredi 4 janvier, qu'un patient avait été admis dans un hôpital du pays pour un possible cas d'Ebola. Une maladie très contagieuse, parfois mortelle, qui sévit d'habitude en Afrique, en particulier en République démocratique du Congo.
Si les résultats des analyses sont attendus en fin de journée, le tableau clinique, avec une fièvre hémorragique caractéristique de la maladie, a conduit les médecins de l'hôpital universitaire d'Uppsala, au nord de Stockholm, à ne prendre aucun risque et à placer le patient en quarantaine.
La personne, un jeune homme dont l'âge n'a pas été précisé, a par ailleurs séjourné environ trois semaines au Burundi. Un pays dont les autorités s'étaient justement inquiétées, en août dernier, d'une possible résurgence d'Ebola, des cas ayant été répertoriés à 2.000 km de ses frontières, notamment au Nord-Kivu.
Suspected Ebola patient treated in isolation at Swedish hospital https://t.co/Rs01ugvJsB
— Sky News (@SkyNews) 4 janvier 2019
Le patient s'était présenté tout d'abord à l'hôpital d'Enköping, avant d'être transféré à Uppsala. L'établissement d'Enköping a été fermé et le personnel soignant qui a été en contact avec l'individu a été soumis à des examens de contrôle, ont indiqué les autorités.
Là encore, «les résultats des analyses seront vraisemblablement disponibles à un moment ou l'autre dans la soirée. Ce n'est qu'une présomption et d'autres diagnostics sont possibles», ont indiqué, prudentes, les autorités sanitaires dans un communiqué.
Des cas déjà recensés en Europe auparavant
La fièvre Ebola sévit de façon épisodique sur le continent africain. Une grave épidémie a notamment frappé l'Afrique de l'Ouest de la fin 2013 jusqu'au début 2016, notamment au Liberia, en Sierra Leone et en Guinée.
Au total, selon un bilan de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), relayé par l'Agence France-Presse, ce sont au moins 28.000 cas qui avaient été recensés, alors que plus de 11.300 d'entre eux avaient entraîné la mort du patient.
En Europe et aux Etats-Unis, au moins 13 cas avaient été répertoriés au cours de l'année 2014, dont un en France. Une infirmière française contaminée au Libéria, qui a pu être guérie après avoir été traitée à l'hôpital de Saint-Mandé (Val-de-Marne), près de Paris.