La France a lancé vendredi un «plan d'action» pour «lutter contre les traversées de la Manche par des migrants», avec un renforcement des patrouilles et de la surveillance des ports et du littoral nord, a annoncé le ministère de l'Intérieur.
Ces mesures viennent en amont d'un «plan d'action conjoint franco-britannique», actuellement en cours d'élaboration, et qui sera avalisé «à l'occasion d'un déplacement prochain de Christophe Castaner à Londres», a ajouté le ministère dans un communiqué.
L'an dernier, 504 migrants, essentiellement iraniens, ont cherché à franchir la Manche et 276 d'entre eux «sont parvenus à atteindre les eaux et côtes britanniques» selon le communiqué. «Ce plan doit nous permettre de mettre fin à ces traversées (...) non seulement illégales mais par ailleurs extrêmement dangereuses. C'est notre intérêt, comme celui du Royaume-Uni, de tout mettre en oeuvre pour ne pas laisser se développer de nouvelles filières qui seraient susceptibles d'attirer à nouveau des migrants irréguliers sur notre littoral», a affirmé le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner dans le communiqué.
Le «plan zonal et départemental» repose sur cinq axes, avec un renforcement de la coordination entre les forces de police/gendarmerie du Nord et du Pas-de-Calais d'une part, et des moyens en mer du Nord et dans la Manche (douanes, marine nationale, gendarmerie maritime). Ces moyens «ont été renforcés et mis en alerte pour assurer une surveillance 24h/24 des espaces maritimes», assure le communiqué.
Il est également prévu «un renforcement de la surveillance et de la sécurisation» des ports de Boulogne-sur-Mer et de Calais, ainsi que «des plages et des lieux potentiels de mise à l'eau en dehors des ports». Le plan prévoit aussi «des mesures de sensibilisation et de prévention des professionnels» (vendeurs de matériel nautique, loueurs de bateaux, gestionnaires de ports), ainsi qu'«un renforcement de la lutte contre les filières de passeurs».