Le NPD, parti d'extrême droite allemand proche de la mouvance néo-nazie, organise des patrouilles dans les rues d'Amberg (Bavière, Allemagne) suite à l'aggression de douze passants par quatre migrants orginaires d'Afghanistan et d'Iran, samedi 29 décembre.
C'est ce que rapporte le site allemand Mittelbayerische qui indique que l'information, d'abord relayée via la page Facebook du NPD, lui a été confirmée par le maire d'Amberg Michael Cerny. «Je peux comprendre l'insécurité qui règne chez certains, mais les menaces de violences et la haine qui déferlent depuis les quatre coins du pays vont trop loin», a indiqué l'édile de la ville.
Depuis le 1er janvier, des patrouilles d'autodéfense circulent donc à Amberg (40.000 habitants), notamment dans les rues où les agressions sont survenues, selon les clichés mis en ligne sur les réseaux sociaux. Des scènes aux relents nauséabonds qui rappellent des heures sombres de l'Histoire.
En Allemagne, le débat autour de l'immigration occupe une place grandissante dans le débat public, l'extrême droite et les militants néo-nazis utilisant régulièrement le sujet pour s'attaquer à la chancelière Angela Merkel.
Plusieurs faits divers ont mis le feu aux poudres ces dernières années. Le 8 septembre 2018, deux Afghans ont été interpellés après la mort d'un Allemand de 22 ans à Köthen. A Chemnitz, trois demandeurs d'asile irakiens et syriens sont suspectés d'avoir tué Daniel Hillig le 26 août 2018. Le 9 juin 2018, Ali Bashar a été livré par les autorités irakiennes à l'Allemagne qui le soupçonne d'avoir violé et tué une adolescente de 14 ans à Wiesbaden un mois avant. Enfin, une vague d'agressions sexuelles, de viols et de violences imputée «en majorité à des réfugiés» selon le ministère de l'Intérieur allemand, avait eu lieu le 31 décembre 2015 dans plusieurs villes du pays, dont Cologne.