Des manifestants taïwanais, mobilisés pour une réforme fiscale, ont revêtu des gilets jaunes, mardi.
Une centaine d'entre eux ont interrompu la cérémonie traditionnelle du 1er janvier de levée de drapeau à laquelle assistait la présidente Tsaï Ing-wen. Ils ont enlevé leurs manteaux pour arborer leurs gilets jaunes ainsi que des banderoles tout en scandant des slogans. Cela a provoqué des brèves échauffourées avec les forces de l'ordre.
Si la mobilisation taïwanaise est née trois ans avant la campagne française, les manifestants se sont inspirés de la stratégie plus «frontale» des «gilets jaunes».
«Le président Macron a répondu positivement au mouvement des 'gilets jaunes' en France et lancé des réformes», a déclaré à l'AFP, Jacklyn Chang, une étudiante. «Nous espérons aussi que la présidente Tsaï nous écoutera.»
Le mouvement taïwanais découle d'un contentieux entre les autorités fiscales et Tai Ji Men, une organisation religieuse dont le chef avait été arrêté et poursuivi pour fraudes et évasion fiscale en 1996. Les tribunaux ont abandonné les poursuites pour fraude mais l'organisation demeure accusé de devoir des millions de dollars d'arriérés d'impôts.