C'est une proposition iconoclaste qui ne manquera pas de faire réagir. Jamie Pedersen, un sénateur de l'état de Washington, livre un combat politique pour autoriser le compostage humain.
Selon l'élu, cette méthode, batisée «recompostion», présenterait plusieurs intérêts, dont celui d'être moins coûteux et plus écologique que l'inhumation ou la crémation. Le démocrate envisage de soumettre son texte législatif dans le courant du mois de janvier. Si sa proposition parvient à faire consensus, elle pourrait être mise en application à l'horizon de mai 2020. «Les habitants sont très enthousiastes à l'idée de devenir devenir un arbre ou d'avoir une alternative différente pour eux-mêmes», a indiqué le politicien américain à NBC News.
La méthode n'est pas nouvelle en soi. Elle est même testée aux Etats-Unis depuis 2013 par plusieurs scientifiques du laboratoire «Urban Death Project». Et les travaux entrepris auraient permis d'obtenir des résultats probants. Concrètement, les dépouilles sont placées dans des chambres de compostage dont le mécanisme interne, reposant notamment sur un système d'aération spécifique, permet d'accélérer la décomposition naturelle des corps. Ce processus permet d'obtenir en un mois des restes humains d'un volume d'environ 1 mètre cube, pouvant donc servir à favoriser la croissance d'une plante ou d'un arbre.
Une dernière étude menée par l'«Urban Death Project» a récemment permis de lever les doutes existants sur les risques sanitaires entourant le compostage humain. Son coût est estimé à 2.500 euros.