Un enfant de migrant, âgé de 8 ans et originaire du Guatemala, est mort la nuit de Noël aux États-Unis après avoir été détenu par le Service des douanes et de la protection des frontières (CBP).
Le petit garçon, détenu au Nouveau-Mexique, a, dans un premier temps, été« transféré immédiatement» à l’hôpital d’Almagordo après avoir montré «des signes de maladie possible», indique dans un communiqué le CBP. Les médecins l’ayant examiné ont diagnostiqué un «simple rhume». Puis, l’enfant a été victime d’une poussée de fièvre qui a nécessité une prolongation de son hospitalisation d’une heure et demi.
Le jeune garçon a finalement été autorisé à quitter l’hôpital avec une ordonnance lui délivrant de l’amoxicilline et de l’ibuprofène, selon les informations du New York Times. Un traitement qui n’a pas empêché que son état de santé ne se dégrade de nouveau. «Le soir du 24 décembre, l'enfant a souffert de nausées et de vomissements et a été transféré à nouveau à l’hôpital» explique un communiqué de la CBP. La victime est finalement morte le 25 décembre peu après minuit.
Les causes de son décès sont pour l’heure inexpliquées, mais sa disparition a suscité une vive émotion dans son pays d’origine, où le ministère des Affaires étrangères a prévu de demander aux Américains l’ouverture d’une enquête et la transmission de rapports médicaux. Sa mort succède à celle, le 8 décembre dernier, d’une fillette guatémaltèque de 7 ans, Jakelin Caal Maquin. Elle était officiellement morte d’un choc septique dans un hôpital d’El Paso après un long périple avec sa famille.
Ces deux décès relancent le débat outre-Atlantique sur la politique d’immigration menée par l’administration Trump. En avril dernier, celle-ci avait notamment appliqué une politique de tolérance zéro, séparant systématiquement les familles de migrants et plaçant les mineurs dans des centres de rétention fermés. Face au tollé suscité par une telle mesure, Donald Trump avait finalement rétropédalé en juin. Mais une autre polémique, liée à l’utilisation de tests ADN afin de réunir les familles de clandestins, n’avait pas tardé à voir le jour. Des associations de défense de migrants, comme l’organisation Raices, avaient en effet craint que les données récoltées puissent également permettre de surveiller les enfants identifiés pendant le reste de leur vie.