Yoshitaka Sakurada, le ministre japonais de la cybersécurité qui a récemment avoué qu'il n'utilisait pas d'ordinateurs, a déclaré à un comité de la Diète qu'il ne connaissait pas très bien les questions de cybersécurité.
Lors de la réunion de jeudi du comité du Cabinet de la Chambre basse, Sakurada - qui est également ministre des Jeux de Tokyo 2020 - a été confronté à sa première séance de questions-réponses sur un projet de loi portant révision de la loi fondamentale sur la cybersécurité, a rapporté le média Japantimes. «Je ne connais pas très bien cette question», a-t-il confié au comité.
«Mon travail le plus important (en tant que ministre) consiste à lire les réponses écrites (préparées par les bureaucrates) sans commettre d'erreur», a-t-il déclaré.
Cependant, au cours de la réunion, Sakurada, qui a pris ses fonctions au moment du remaniement ministériel début octobre, a parfois échoué à lire ces documents correctement. Il a également mal compris les questions des législateurs et a apporté des réponses inappropriées.
«Je suis ici parce qu’il faut un ministre»
Le ministre a été critiqué par un législateur de l’opposition, qui a estimé qu’il pourrait causer des pertes à l’économie japonaise. «Je suis ici parce qu’il faut un ministre», a rétorqué Sakurada.
Toujours à cette réunion, Sakurada a développé son utilisation de dispositifs technologiques. «J’utilise un smartphone plusieurs fois par jour parce qu’il est très utile», a-t-il déclaré. «Je n'ai jamais ressenti d'inconvénient à ne pas pouvoir taper moi-même.»
Lors d’une réunion du même comité le 14 novembre, Sakurada, âgé de 68 ans, avait déclaré : «Je n’utilise pas d’ordinateur personnel», provoquant la surprise du camp de l’opposition et attirant l’attention des médias du monde entier. «C’est incroyable qu’une personne qui n’a jamais utilisé d’ordinateur soit responsable des politiques en matière de cybersécurité», avait déclaré un législateur de l’opposition.
L'amendement à la loi sur la cybersécurité a été approuvé à la majorité avec le soutien du bloc au pouvoir dirigé par le parti démocrate libéral.
Le projet de loi prévoit notamment la création d'un conseil chargé de faciliter l'échange d'informations entre les secteurs public et privé, dans le but de renforcer les mesures contre les cyberattaques possibles avant les Jeux olympiques et paralympiques.