Un journaliste syro-turc a été condamné à une peine de 29 mois de prison pour avoir «insulté le président», après l'avoir qualifié de «dictateur».
Husnu Mahalli a été arrêté en décembre 2016 pour avoir «insulté les personnalités gouvernementales» sur les réseaux sociaux, à la télévision et dans les chroniques. Il avait été libéré un mois plus tard, dans l'attente de son procès.
Lors de ce jugement, Mahalli a demandé son acquittement, affirmant qu'il ne faisait que son métier de journaliste. «Le mot "dictateur" ne signifie pas une insulte. C'est une définition internationale relative au pouvoir détenu par une seule personne».
#Gazeteci Yazar Sn.#HüsnüMAHALLİ’nin bugün yapılan yargılamasında;
Hükümete hakaretten 1 yıl 8 ay 25 gün (HAGB) ve
Cumhurbaşkanı’na hakaretten 2 yıl 5 ay 5 gün hapis cezası verildi
Karara karşı #İriraz ve #İstinaf yoluna gideceğiz@husnumahalli @barisyarkadas @gercekgundem pic.twitter.com/pNqS7LQG46— Muhterem AKTAŞ (@avmuhteremaktas) 8 novembre 2018
Près de deux ans après son arrestation en Turquie, la défense d'Erdogan a maintenu ses propos lors du procès. «Comme indiqué dans l'acte d'accusation, le nom et la fonction du président ont été mentionnés. Les éléments juridiques du crime insultant apparaissent donc. C'est pourquoi nous demandons sa condamnation».
Il a également été condamné à vingt mois de prison avec sursis pour outrage à des responsables du gouvernement.