Ce n'est pas un problème technique qui a provoqué le retard de ce vol. En effet, la compagnie aérienne Japan Airlines a donné une toute autre explication aux passagers qui s'apprêtaient à rejoindre Tokyo depuis Londres, dimanche dernier.
En réalité, c'est le taux d'alcoolémie du copilote, dix fois supérieur à la limite autorisée, qui a ralenti l'embarquement.
C'est ce que la compagnie nippone a fini par révéler jeudi soir en s'excusant pour ce retard auprès de ses clients. «L'entreprise s'excuse sincèrement auprès des passagers et de toutes les personnes affectées par les actes de cet employé», indique Japan Airlines dans un communiqué.
C'est le chauffeur de la navette conduisant le copilote jusqu'à son appareil qui a supecté, à raison, l'état d'ivresse. Le pilote a alors été interpellé par la police britannique après un éthylotest et un contrôle sanguin. Un premier test effectué au domicile du pilote à domicile s'était avéré négatif mais il n'aurait «pas été mené corectement», d'après la compagnie.
Selon la police britannique, le copilote de 42 ans a plaidé coupable jeudi devant le tribunal d'Uxbridge, à l'ouest de Londres : le second test a montré qu'il avait 189 mg d'alcool par 100 ml de sang contre 20 mg autorisée pour un pilote. Il a été maintenu en détention à l'issue de l'audience et sera jugé par le tribunal d'Isleworth le 29 novembre, d'après l'agence de presse britannique Press Association.