Selon une récente étude, les consommateurs réguliers d'aliments bio ont moins de risques de souffrir d'un cancer.
Cette étude épidémiologique a été menée par une équipe de l'Inra, de l'Inserm, de l'Université Paris 13 et de la CNAM. Elle s'est penchée sur les habitudes alimentaires de 68.946 personnes (78% de femmes, âgées en moyenne de 44 ans) entre 2009 et 2016. Ces individus ont été classés dans quatre groupes, selon leur consommation d'aliments bio.
Au cours de ces sept années de suivi, 1.340 nouveaux cas de cancers ont été enregistrés auprès des participants. Le plus fréquent était le cancer du sein (459 cas), suivi par le cancer de la prostate (180), puis le cancer de la peau (135), le cancer colorectal (99), et le lymphome non-hodgkinien (47).
25% de risques en moins
Mais en comparant le groupe de consommateurs réguliers de produits bio à celui qui en consommait le moins, les scientifiques ont constaté que le premier avait 25% de risques en moins de développer un cancer.
Plusieurs hypothèses pourraient expliquer ces résultats : «la présence de résidus de pesticides synthétiques beaucoup plus fréquente et à des doses plus élevées dans les aliments issus d'une agriculture conventionnel», et «les teneurs potentiellement plus élevées en certains micronutriments (antioxydants, vitamine C, acides gras plus bénéfiques) dans les aliments bio», a expliqué l'Inserm, dans un communiqué de presse.
Ces résultats devront être confirmés par d'«autres études épidémiologiques, réalisées sur d'autres populations d'étude, dans différents contextes», a nuancé l'Inserm. Cependant, ils vont dans le sens des recommandations du Haut conseil de santé publique (HCSP), qui conseille de privilégier des aliments qui ont été moins exposés aux pesticides.