Les élections législatives ont repris dimanche en Afghanistan dans 401 bureaux de vote qui n'avaient pu ouvrir samedi, a indiqué la Commission électorale indépendante (CEI) qui organise le scrutin.
Ces bureaux de vote, répartis dans 22 provinces à travers le pays, fermeront à 17H00 locale (12H30 GMT). Absence d’assesseurs, de liste électorale, de terminaux biométriques imposés à la dernière minute ou de personnel sachant les manipuler, avaient entraîné de longues files d'attentes samedi matin devant des centaines de bureaux de vote dans tout le pays.
Certains ont finalement pu ouvrir avec retard et leur fermeture a été décalée. Pour d'autres, plus de 400, la CEI avait décidé de reporter le vote d'une journée, décrétée fériée dans l'urgence par la présidence.
Ces couacs dans l'organisation n'ont pas manqué d'alimenter les critiques contre la CEI, alors que trois millions de personnes ont bravé les menaces des talibans et du groupe Etat islamique (EI) pour faire entendre leurs voix.
«Honte à la CEI», a écrit un internaute sur la page Facebook de la Commission. «Les pires élections jamais vues», tance un autre.
«Il y a eu beaucoup d'imperfections et de déficience dans l'organisation de ces élections. Tous ces incidents représentent une violation du code électoral», a indiqué à l'AFP le porte-parole de la Commission de vérification électorale (ECC).
«La majeure partie des problèmes proviennent du manque d'habitude dans l'utilisation de ces terminaux biométriques», a estimé Naeem Asghari, du Forum pour des élections libres et équitables en Afghanistan, une ONG.
Pour un observateur international, «c'est une victoire du peuple afghan qui n'a été découragé ni par les bombes, ni par l'incompétence» administrative. Près de 170 personnes ont été tuées ou blessées dans les violences qui ont entouré le scrutin.
Un attentat-suicide a tué 15 personnes et blessé 20 autres à Kaboul et plus de 70 roquettes se sont abattues sur la ville de Kunduz (nord). Le ministère de l'Intérieur n'a fait état d'aucun incident dimanche matin.
Plus de 2.500 candidats sont en lice pour les 249 sièges de la chambre basse du parlement. Les résultats préliminaires sont attendus le 10 novembre.