A l'occasion de la visite du président du Chili, Sebastian Piñera au Vatican, le pape François a révoqué deux évêques chiliens accusés d'avoir agressé sexuellement des mineurs.
Le Vatican a précisé qu'il s'agissait d'une décision sans appel. Elle concerne l'archevêque émérite Francisco Jose Cox Huneeus et l'évêque émérite Marco Antonio Ordenes Fernandez.
Après s'être entretenu plus de 30 minutes avec le pape, le chef d'Etat a fait une brève déclaration devant la presse. «Nous avons une très bonne et très franche discussion avec le pape François. Nous avons discuté de la situation difficile que vit en ce moment l'Eglise au Chili», a-t-il affirmé. avant d'ajouter : «Nous avons partagé l'espoir que l'Eglise puisse vivre une vraie renaissance et récupérer la tendresse et la proximité du peuple de Dieu», a-t-il ajouté.
L'Eglise catholique chilienne est en pleine tourmente depuis la visite du pape François en janvier et la multiplication des enquêtes judiciaires - actuellement au nombre de 119 - pour agressions sexuelles présumées sur des mineurs et des adultes depuis les années 1960. Ce n'est pas la première fois que le pape François défroque ainsi des ecclésiastiques chiliens.
Fin septembre, il avait rendu à l'état laïc le prêtre Fernando Karadima, accusé d'abus sexuels multiples sur des mineurs, et au centre du scandale que traverse l'Eglise chilienne. Le Vatican avait alors évoqué une «décision exceptionnelle» en raison des crimes graves commis par ce prélat. Mais si le pape François a accepté plusieurs démissions d'évêques chiliens, c'est la première fois qu'il en rend deux à l'état laïc.