Les dirigeants d'Urumqi, la capitale de la région du Xinjiang, ont lancé lundi une campagne contre les produits halal, afin «d'empêcher l'islam de pénétrer dans la vie laïque et de nourrir 'l'extrémisme'».
Ils ont exigé par ailleurs que les représentants du gouvernement et les membres du PCC réaffirment leur croyance dans le marxisme-léninisme, et non dans des religions.
Et ce mercredi, les autorités chinoises ont donné une base juridique aux camps de rééducation pour les personnes accusées d'extrêmisme religieux. Le gouvernement de la région du Xinjiang a ainsi fait passer une loi destinée à encourager «les centres d'éducation» pour «éradiquer l'éducation à l'idéologie anti-extrêmiste».
Un million d'Ouïghours détenus
Comme le dénonçent les ONG des droits de l'Homme, ces centres sont destinés à emprisonner la minorité musulmane du Xinjiang, les Ouïghours. Près d'un million d'entre eux y seraient actuellement détenus.
D'anciennes personnes passées par ces centres disent avoir été forcés de dénoncer l'Islam et de faire allégence au Parti Communiste, décrivant «des camps d'endoctrinement politique».
Pékin a accru la répression sur le Xinjiang ces dernières années. En 2017, les autorités avaient notamment interdit de se couvrir le visage et de porter une longue barbe.