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Nobel de la paix 2018 : qui sont les favoris ?

Le prix Nobel de la paix 2018 sera décerné vendredi 5 octobre. Qui sont les favoris pour succèder à l’Ican, la Campagne internationale pour l’abolition des armes nucléaires ?

DENIS MUKWEGE, «L’HOMME QUI RÉPARE LES FEMMES»

Comme depuis plusieurs années, le gynécologue congolais est pressenti pour obtenir la distinction. Il vient en aide aux femmes victimes de viols collectifs et a créé un hôpital à Panzi en 1999, où plus de 50 000 femmes ont déjà été prises en charge. Il s’est aussi engagé pour faire reconnaitre le viol comme une arme de guerre.

Kim Jong Un, dirigeant de la corée du nord

Alors qu’une nomination frauduleuse pour Donald Trump a été rendue publique, celle concernant le leader nord-coréen Kim Jong Un pourrait bien le mener au prix tant convoité. Le leader suprême est donné parmi les favoris, pour son rôle dans le rapprochement de la Corée du Nord avec son voisin du Sud et les États-Unis. Son engagement pour la dénucléarisation du pays est également salué.

Nadia Murad, ancienne esclave de Daesh

Esclave sexuelle de Daesh, la jeune yazidie est devenue le symbole de la lutte contre les violences sexuelles en temps de conflits armés. Elle se bat pour que les crimes de guerre commis par l’organisation islamiste soient reconnus et punis, ainsi que pour la défense de la minorité religieuse yazidie en Irak.

Tarana Burke et #MeToo

Si le slogan #MeToo, a été largement popularisé il y a un an sur les réseaux sociaux par les messages d’actrices américaines, il a d’abord été créé par l’activiste Tarana Burke. Originaire de Harlem, elle a commencé en 2006 par éduquer les jeunes femmes sur les problématiques de santé et de bien-être, avant de lancer le mouvement #MeToo, comme soutien aux victimes d’agressions sexuelles dans les quartiers défavorisés. En donnant le prix Nobel à Tarana Burke, les jurés distingueraient par la même occasion le vaste mouvement pour la dénonciation des agressions sexuelles.

Le programme alimentaire mondial

L’organisme de l’Onu est considéré comme l’un des grands favoris cette année, considérant les nombreux défis humanitaires nés des conflits armés. En Syrie et au Yémen notamment, la faim touche une large part des populations. Si le prix lui était décerné, il mettrait en évidence l’importance du multilatéralisme dans le traitement des populations déplacées par les combats. Dans le même sens, le Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés pourrait également être distingué.

Raïf Badawi, blogueur emprisonné

Le blogueur est emprisonné depuis plus de six ans en Arabie saoudite, pour avoir appelé à une libéralisation morale et religieuse du royaume. Il est notamment accusé d’avoir insulté l’islam et de s’être opposé à son père pour le mariage arrangé de sa sœur. Il a été condamné en 2013 à 10 ans de prison et 1000 coups de fouet. Raïf Badawi est régulièrement donné comme un favori au Nobel de la paix.

Reporters sans frontières

L’organisation est placée parmi les candidats susceptibles d’obtenir le Nobel de la paix pour son combat pour l’accès à une information fiable sur les zones de conflits mondiaux. Les jurés pourraient être sensibles à la façon dont RSF s’engage auprès des journalistes qui mettent leur sécurité en jeu lors des combats et dans les pays dotés d'un régime répressif. Une distinction serait également une façon de s’engager contre la pratique des fake news, qui ne cesse de se répandre sur internet.

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