Au Zimbabwe, le directeur adjoint d'une école pour garçons, qui avait révélé son homosexualité, a été contraint de présenter sa démission après avoir reçu des menaces de morts de la part de parents d'élèves.
Neal Hovelmeier travaillait depuis quinze ans au St John's College, une école prestigieuse de la capitale, Harare. Il a dévoilé son homosexualité le 21 septembre dernier, face aux étudiants, expliquant que d'anciens élèves avaient souffert de l'ambiance homophobe qui règne dans l'établissement, et qu'il ne pouvait gérer ce problème qu'en étant «ouvert et transparent à ce propos lui-même». D'autant plus qu'il était pressé par un journal local, qui menaçait de révéler son orientation sexuelle.
Mais son annonce n'a pas été appréciée par les parents d'élèves, dans ce pays où les relations homosexuelles sont prohibées. Certains ont d'ailleurs décidé d'engager une action en justice contre l'école. «Nous n'avons aucun problème avec l'orientation sexuelle de quiconque, mais avec l'endroit, le public et l'heure choisis pour cette annonce. Nous pensons que c'est une façon d'inviter nos enfants à adopter certains comportements sexuels, nous avons peur pour eux», ont-ils expliqué au Daily News.
Face à ces réactions, le professeur a donné sa démission, expliquant qu'il était désolé pour le tourment causé. Dans sa lettre, il a également affirmé avoir reçu «des menaces de mort et des menaces à son intégrité physique, ainsi qu'à celle de ses animaux».
Son choix a malgré tout été applaudi par les militants des droits de l'homme et la communauté LGBT, qui reste discrète dans le pays.