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Syrie : le régime «menace de créer une nouvelle crise humanitaire», selon Macron

Le président français Emmanuel Macron s'exprime devant les ambassadeurs français, le 27 août 2018 à l'Elysée [PHILIPPE WOJAZER / POOL/AFP] Le président français Emmanuel Macron s'exprime devant les ambassadeurs français, le 27 août 2018 à l'Elysée [PHILIPPE WOJAZER / POOL/AFP]

Le président français Emmanuel Macron a jugé lundi «alarmante» la situation en Syrie, où le régime «menace de créer une nouvelle crise humanitaire dans la région d'Idleb», la dernière contrôlée par les rebelles.

Devant les ambassadeurs réunis à Paris, le chef de l'Etat a appelé à «renforcer encore la pression sur le régime et ses alliés» pour une solution politique au conflit.

«La situation est aujourd'hui alarmante car le régime menace de créer une nouvelle crise humanitaire dans la région d'Idleb et ne montre jusqu'à présent aucune volonté pour négocier la moindre transition politique», a déclaré M. Macron.

«Cela implique de renforcer encore la pression sur le régime et ses alliés et j'attend à cet égard beaucoup de la Russie et de la Turquie compte tenu de leur rôle et de leurs engagements pris», a-t-il ajouté.

Le régime de Bachar al-Assad se dit déterminé à reprendre aux rebelles la province d'Idleb, dans le nord-ouest du pays, à la frontière avec la Turquie. Cette région constitue le dernier refuge des groupes insurgés, chassés de leurs principaux bastions en Syrie. Elle est dominée à 60% par le groupe jihadiste Hayat Tahrir al-Cham (ex-branche syrienne d'Al-Qaïda).

«Si je considère depuis le premier jour que notre premier ennemi est Daesh et que je n'ai jamais fait de la destitution de Bachar al-Assad une condition préalable à notre action diplomatique ou humanitaire en Syrie, je pense qu'un tel scénario serait néanmoins une erreur funeste», a ajouté Emmanuel Macron.

«Qui a provoqué ces milliers de réfugiés? Qui a massacré son propre peuple? Il n'appartient pas à la France de désigner les futurs dirigeants de la Syrie pas plus qu'à un autre pays mais c'est notre devoir et notre intérêt de nous assurer que le peuple syrien sera bien en situation de le faire», a-t-il ajouté.

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