L’hypothèse était évoquée depuis des années au sein de la communauté scientifique, elle est désormais confirmée : il existe des traces de gel sur la surface de la Lune.
Ce lundi 20 août, une équipe d’astronome a ainsi annoncé, dans une étude publiée dans la revue scientifique Proceedings of the National Academy of Sciences of the United States of America (PNAS), avoir ce qui est, à leurs yeux, la toute première preuve direct de la présence de glace sur la Lune.
Ils sont arrivés à ce résultat en réétudiant, avec plus de précisions, les données d’une mission vieille de 10 ans. À l’époque, le Moon Mineralogy Mapper, un instrument développé par la NASA, avait été utilisé par la première mission spatiale indienne vers la lune, Chandrayaan-1. Ces données révèlent qu’il existe de petites plaques de glace mélangées à de la roche aux points méridionaux de la Lune, les plus protégés des rayons.
Des collisions avec des météorites ?
Selon les chercheurs, ces zones sont donc les plus froides de la surface de la lune, avec des températures d’environ -163 degrés. Un froid glacial qui ne suffit pas à expliquer la création de ces points de ces plaques de glaces puisque, comme l’explique Shuai Li, auteur principal de l’étude, «seulement 3,5% des endroits à l’ombre ont révélé de la glace».
Reste aux auteurs de cette étude à expliquer comment ce gel s’est formé. À l’heure actuelle, cette donnée reste un mystère, bien que plusieurs hypothèses existent. Ainsi, le plus probable serait qu’il soit né de collisions entre la Lune et des météorites qui, en s’écrasant, auraient déposé cette substance.
Shuai Li envisage également le fait que ce phénomène pourrait avoir été causé par des gaz émanant de la surface du satellite. Ces hypothèses ne pourront être tranchées qu’en faisant de nouvelles analyses précises, aussi le scientifique espère-t-il «prélever des échantillons réels du sol lunaire glacial et de ses glaces».
Cette découverte pourrait quoi qu’il arrive avoir une portée considérable, ne serait-ce que parce qu’elle rendrait la Lune plus accueillantes pour diverses expéditions spatiales, cette glace pouvant notamment être utilisée comme source d’eau.