Le député de l'opposition vénézuélienne Juan Requesens accusé d'avoir participé au récent «attentat» qui aurait visé le président Nicolas Maduro et dont ses proches étaient sans nouvelles depuis son arrestation mardi, s'est entretenu au téléphone dimanche avec sa famille.
«Ce matin, nous avons été contactés au téléphone (...) par Juan Requesens», a annoncé cette dernière dans un communiqué, ajoutant que le parlementaire lui avait à cette occasion donné des informations sur «sa situation».
Sa famille souligne toutefois qu'elle ignore dans quelles «conditions physique, de santé et psychologique» se trouve le député, regrettant de ne pas avoir pu le rencontrer.
«Cela confirme simplement que Juan Requesens est un otage du régime de Nicolas Maduro», dit la famille.
Des centaines de personnes, parmi lesquelles la soeur du parlementaire, Rafaela Requesens, et son père, Gregorio Requesens, ont manifesté samedi à Caracas pour demander sa libération.
Juan Requesens, du parti Primero Justicia (la justice d'abord), fondé par Julio Borges (l'ex-président du Parlement, qui vit en exil en Colombie), a été arrêté par des membres de la police secrète vénézuélienne.
Vendredi Juan Requesens a été déféré devant la justice, mais son audition a été reportée à lundi.
Ce député de 29 ans s'est vu retirer son immunité parlementaire par l'Assemblée constituante, une instance toute puissante aux ordres du camp présidentiel et qui s'est emparée des prérogatives du Parlement, la seule institution contrôlée par l'opposition.
Dans une vidéo tournée par les autorités qui l'ont rendue publique vendredi, Juan Requesens a admis sa participation à l'«attentat» à l'aide de drones chargés d'explosifs dont le chef de l'Etat socialiste dit avoir été victime le 4 août dernier.
L'opposition estime que Juan Requesens a été menacé et drogué avant de témoigner.