Un puissant typhon progressait rapidement samedi 28 juillet vers l'ouest du Japon, déjà durement touché début juillet par des intempéries catastrophiques, amenant les autorités à appeler à des évacuations préventives avant son arrivée prévue en soirée ou dimanche.
Le typhon Jongdari, avec des vents de plus de 180 kilomètres/heure, avance vers Honshu, la principale île de l'archipel nippon, a annoncé samedi l'agence météorologique japonaise. Des images de télévision montraient de hautes vagues s'écrasant déjà sur les rochers sur la côte à Shimoda, au sud-ouest de Tokyo, et des arbres secoués par le vent et la pluie.
Jongdari devrait atteindre le Chugoku, la région occidentale où des pluies d'une ampleur exceptionnelle ont provoqué début juillet des inondations et des glissements de terrain qui ont fait environ 220 morts.
Evacuations de précaution
Avant l'arrivée du typhon, les autorités ont averti la population du risque de pluies torrentielles, de glissements de terrain, de vents très violents et de grosses vagues. Elles ont appelé à des évacuations de précaution. «Nous voulons que les gens, spécialement dans les régions frappées par les pluies (début juillet, ndlr), soient très attentifs aux conseils d'évacuation», a déclaré à la presse une responsable de l'agence météorologique, Minako Sakurai.
Les autorités de Shobara, dans la préfecture d'Hiroshima (ouest), ont ordonné l'évacuation de quelque 36.400 résidents par précaution. «Même s'il n'a pas plu ici, nous demandons aux gens d'évacuer avant la nuit», a expliqué à l'AFP un responsable de la ville, Masaharu Kataoka. Les télévisions montraient des employés et des habitants empilant à la hâte des sacs de sable pour faire barrage à d'éventuelles inondations.
Plus de 370 vols intérieurs ont été supprimés jusqu'à présent en raison de l'arrivée du typhon et les liaisons par ferry entre Tokyo et les îles voisines ont été suspendues en raison des hautes vagues, selon des informations des médias japonais.
Les inondations dans le Chugoku ont été le pire désastre provoqué par des intempéries qu'ait connu le Japon depuis des décennies, et de nombreux habitants des zones affectées vivent toujours dans des abris ou dans des maisons endommagées. Les autorités se montrent dorénavant particulièrement prudentes car nombre d'habitants étaient alors restés bloqués faute d'avoir suivi les ordres d'évacuation, émis tardivement selon des critiques.
«Nous faisons attention aux zones où les rives des cours d'eau sont en cours de restauration car ce sera les premières grosses pluies depuis le désastre», a expliqué à l'AFP un responsable de la préfecture d'Okayama dans le Chugoku, Tadahiko Mizushima. «Nous avons peur que les gens ne puissent évacuer en raison des vents forts ou d'inondations bloquant les routes», a déclaré à la presse le gouverneur d'Hiroshima, Hidehiko Yuzaki, ajoutant vouloir que «les gens évacuent à l'avance».