Il est 10h30 mardi à Liège, vieille cité de l'est de la Belgique, quand un homme armé d'un couteau commence à suivre deux policières le long d'un grand boulevard de la ville francophone. Ses deux premières victimes.
Un témoin, qui préfère rester anonyme, a entendu les premiers coups de feu. Deux ou trois détonations, qui se réverbèrent contre les immeubles qui encadrent le boulevard.
«J'étais à l'horodateur. Pour moi, ce sont des pétards, je me dis que c'est une manifestation», raconte-t-il à l'AFP. Il ne voit rien. Mais en retournant à son véhicule pour déposer son ticket de stationnement, il entend une nouvelle série de tirs. «J'entends quatre, cinq, six coups, cette fois c'est un peu plus important. Je ferme ma voiture, je regarde autour de moi. C'est à ce moment-là qu'on prend conscience que quelque chose ne va pas».
Il se réfugie dans les bureaux d'une agence située à quelques mètres. C'est lui qui prévient la personne à l'accueil. Puis c'est la panique à l'extérieur. «Les gens commencent à courir. L'agence réagit bien, elle ferme portes et volets. On est resté cloîtré une heure et demie».
La police, arrivée rapidement sur les lieux, demande à tous les gens de rentrer, de s'éloigner des fenêtres, et aux commerçants de fermer leurs portes, explique le gérant d'un café situé sur le boulevard.
«En moins de dix minutes, le quartier était bouclé», selon le premier témoin. «Je n'ai rien vu, seulement entendu. Mais ma meilleure amie l'a vu, le tireur avec deux armes, elle était dans le bus», précise-t-il encore, toujours abasourdi plusieurs heures après les faits.