Un homme, soupçonné de radicalisation, a tué trois personnes, dont deux policières, ce mardi 29 mai à Liège (est de la Belgique) avant d'être abattu par des membres des forces de l'ordre. Mercredi soir, Daesh a revendiqué l'attaque.
Un juge antiterroriste a été saisi. «Il y a des éléments qui vont dans la direction d'un acte terroriste», a justifié Eric Van Der Sypt, porte-parole du parquet fédéral. Et au lendemain de l'attaque, le groupe terroriste a affirmé via son agence de propagande que «l'auteur de l'attaque de la ville de Liège en Belgique est un soldat de Daesh»
Selon Daesh, «il a mené l'attaque en réponse aux appels pour cibler les pays de la coalition» internationale dirigée par les Etats-Unis, qui lutte contre le groupe jihadiste principalement en Syrie.
Le suspect, un délinquant multirécidiviste né en 1982, était fiché pour radicalisation par la police. Il avait notamment noué des contacts avec un détenu islamiste lors de son passage à la prison de Lantin.
Trois victimes
Selon Le Soir, il était près de 10h30 quand des coups de feu ont été entendus dans le centre-ville liégeois. L’homme, porteur d'une arme blanche, a agressé deux policières de la police locale par derrière en leur assénant de multiples coups de couteau avant de s'emparer de leurs armes de service pour les abattre à hauteur du café des Augustins, dans la rue du même nom.
Un homme de 22 ans passager d'une voiture en stationnement dans le quartier a aussi été tué. «Plusieurs» autres policiers ont par ailleurs été blessés dans un deuxième temps.
Coups de feu à Liège, évacuation du boulevard d’Avroy. Beaucoup de voitures de police sur place + secours #Avroy #Liege #gunshot pic.twitter.com/CLXo16nST3
— Victor ⌬ (@VICTORJ_FR) 29 mai 2018
L'assaillant a ensuite pris la fuite et a retenu une femme de ménage du complexe scolaire Athénée Léonie de Waha avant d’être neutralisé par les forces de l'ordre. Aucun enfant n'a été blessé dans la prise d'otages. «Ceux du primaire et de maternelle n'ont rien vu, ils ont été évacués par l'arrière de l'école», a précisé une députée fédérale, également mère d'un enfant de 7 ans scolarisé dans l'établissement.