Quelques jours seulement après avoir annulé le sommet du 12 juin à Singapour, Donald Trump et Kim Jong-un ont réaffirmé leur volonté de le maintenir.
Selon les dires du président américain, la rencontre pourrait malgré tout «avoir lieu le 12 juin», comme initialement prévu. «Nous leur parlons en ce moment», a-t-il déclaré ce vendredi 25 mai depuis les jardins de la Maison-Blanche. «Ils veulent vraiment le faire. Nous aimerions le faire. Nous verrons ce qui va se passer», a-t-il ajouté, précisant que la rencontre «pourrait même avoir lieu le 12».
Un revirement salué par Séoul
La Corée du Sud, qui a joué un rôle primordial dans les relations entre Washington et Pyongyang, a salué la perspective du maintien du sommet. «Nous estimons heureux que les braises des pourparles entre la Corée du Nord et les Etats-Unis soient rallumées. Nous suivons avec attention l'évolution» de la situation, a déclaré le porte-parole de la présidence sud-coréenne, Kim Eui-gyeom, ce samedi 26 mai.
C'est par un courrier d'une vingtaine de lignes adressé à Kim Jong-un le jeudi 24 mai que le 45e président des Etats-Unis a fait part de sa décision de renoncer au face-à-face dont il avait lui-même accepté le principe début mars, à la stupéfaction générale.
«Malheureusement, au regard de l'énorme colère et de l'hostilité affichée dans votre dernière déclaration en date, j'estime qu'il n'est pas opportun, à ce stade, de maintenir cette rencontre», écrivait Donald Trump dans cette lettre dont il a, ont souligné des responsables de la Maison-Blanche «dicté tous les mots». Des responsables américains ont expliqué ce revirement par une «série de promesses non tenues» et un «profond manque de bonne foi».
Le premier vice-ministre des Affaires étrangères nord-coréen Kim Kye-gwan avait parlé d'une décision «extrêmement regrettable», ajoutant que Pyongyang était prêt à «s'asseoir face à face, à tout moment et de quelque manière que ce soit, pour résoudre le problème». La Corée du Sud avait également évoqué une tournure «choquante et profondément regrettable».
La Chine, le seul allié d'importance de Pyongyang, avait appelé les deux parties à faire preuve de «bonne volonté» et de «patience». l'ONU, Singapour et Vladimir Poutine avaient également exprimé leur volonté de voir ce dialogue entre Donald Trump et Kim Jong-un se poursuivre.