Deux ans après le crash d'un Airbus A320 d'Egyptair, les autorités égyptiennes concèdent qu'un incendie à bord du cockpit est à l'origine de l'accident qui a provoqué la mort de soixante-six personnes, dont quinze Français.
D'après les informations du Parisien publiées ce vendredi, l'Egypte a reconnu dans un document de «pré-information», transmis à la justice française, l'hypothèse de l'incendie lors du vol MS804. Jusqu'à présent, les enquêteurs égyptiens privilégiaient l'hypothèse d'un attentat, ce que les services français d'enquête ont toujours démenti.
L'avion, qui devait rejoindre Le Caire, avait décollé à 23h03 de l'aéroport de Paris-Charles-de-Gaulle et avait été perdu en mer le lendemain matin, au large d'Alexandrie. Selon les transmissions radio, l'équipage avait signalé «un feu intense».
L'avion était-il en état de voler ?
«Le dossier évolue lentement mais de façon positive, a confié au quotidien Me Sébastien Busy, l’un des avocats de l’association des familles des victimes de l'accident. Cette information corrobore la présence de traces de suie dans les débris de l’appareil.» Il souhaiterait désormais que les boîtes noires soient transmises à la justice française.
L'état de l'avion avant le vol continue également d'interroger. «L’avion était-il en état de voler au départ de Roissy ce soir-là ?», se demande l'Association du crash d'EgyptAir. En octobre, Le Parisien révélait que l'appareil avait subi «dix-sept alarmes récurrentes» lors des rotations de la journée du 19 mai.