Le Guatemala a inauguré mercredi à Jérusalem sa nouvelle ambassade en Israël, emboîtant le pas aux Etats-Unis dans une démarche de rupture diplomatique qui a ulcéré les Palestiniens, ont constaté les journalistes de l'AFP.
Le Guatemala est le deuxième pays à transférer sa représentation diplomatique à Jérusalem, rompant avec des décennies de consensus international qui veut que les ambassades soient installées en dehors de la Ville sainte compte tenu de son statut disputé et de la persistance du conflit israélo-palestinien.
«Vous avez toujours été parmi les premiers. Vous avez été le deuxième pays à reconnaître Israël», a déclaré le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou lors d'une cérémonie en présence du président du Guatemala Jimmy Morales.
Concrétisant la promesse controversée de Donald Trump de reconnaître Jérusalem comme capitale d'Israël, les Etats-Unis avaient inauguré lundi en grande pompe leur ambassade dans la ville sainte.
Un contexte tendu
Ces célébrations israélo-américaines à Jérusalem avaient coïncidé avec un bain de sang dans la bande de Gaza, territoire palestinien où des dizaines de milliers de personnes avaient manifesté à la fois contre l'initiative unilatérale américaine, contre le blocus israélien de l'enclave et pour le «droit au retour» des réfugiés palestiniens.
Près de soixante Palestiniens avaient été tués lors de la journée la plus meurtrière du conflit israélo-palestinien depuis la guerre à Gaza à l'été 2014.