Un patron aussi cobaye. Le PDG de la start-up Ascendance Biometical, «biohacker» à ses heures, est décédé le 29 avril dernier à Washington DC (Etats-Unis), a révélé Vice News mardi.
Agé de 28 ans, Aaron Traywick était controversé pour des expérimentations biologiques, qu'il réalisait sur son propre organisme. Les pratiques de son entreprise de recherche scientifique n'ont ainsi jamais été approuvées par la Food and Drug Administration (FDA), l'agence de santé américaine.
Aaron Traywick, controversial proponent of "biohacking," found dead in a meditation tank https://t.co/qn2GUCvgJ4
— VICE News (@vicenews) 1 mai 2018
Et pour cause : chez Ascendance Biomedical, les employés auraient une fâcheuse tendance à ne pas suivre des méthodes scientifiques, mais à expérimenter directement sur leurs corps des protocoles dits «médicaux», selon Numerama.
La science «do it yourself»
Le «biohacking» pourrait être défini comme une pratique «do it yourself» appliquée à la médecine, la biologie, la génétique... Comme Aaron Traywick, la plupart des biohackers ne disposent souvent d'aucune formation médicale, mais tentent de «bricoler», de «pirater» leur organisme dans le but de s'améliorer, d'atteindre une santé optimale par exemple, grâce à des manipulations de l'ADN.
Aaron Traywick a été retrouvé mort dans un caisson d'isolation sensorielle, alors qu'il tentait une nouvelle expérience. Selon un de ses collègues, Tristan Roberts, cité par Vice News, «il était un visionnaire passionné [...] Nombre de scientifiques étudiant le biohacking rejetaient ses méthodes, mais aucun ne mettait en doute ses intentions. Il avait pour aspiration de révolutionner la médecine et la biologie.»
Auto-injections
La victime avait déjà suscité la polémique en février dernier, après s'être auto-injecté un traitement expérimental contre l'herpès. Auparavant, un de ses employés s'était également risqué en s'injectant un traitement expérimental contre le VIH.
Les autorités ont ouvert une enquête pour déterminer les causes exactes de sa mort.