Une issue tragique. Un cinquantenaire séropositif vivant dans le canton suisse des Grisons est décédé, car il n'a pas eu accès aux soins.
En 2016, alors que l'homme apprend qu'il est atteint du VIH, sa caisse d'assurance maladie, ÖKK, refuse de lui rembourser son traitement évalué à hauteur de 1 600 francs suisse mensuels, soit approximativement 1 330 euros.
La raison? Le cinquantenaire n'est pas solvable. Endetté, sa caisse a donc décidé de le placer sur une liste noire, celle des mauvais payeurs.
C'est un an plus tard que la maladie se déclare. Pour autant, l'assurance refuse encore de prendre en charge ses soins.
Alors qu'il est admis à la fin de l'année dernière à l'hôpital de Coire, les médecins constatent qu'il est trop tard.
33 575 suisses concernés
Le site d'information helvète Le matin se demande alors comment cela a-t-il pu se produire ?
Le journal rappelle alors que depuis l'année 2012, les cantons ont, en Suisse, la possibilité d'établir une liste de «mauvais payeurs», où le traitement n'est remboursé qu'en cas d'urgence.
Mais, qu'est-ce qu'une urgence, s'interroge encore Le matin?
Sa définition varie, en réalité, en fonction des cantons, qui peuvent décider de prendre ou non en charge les soins...
D'après le quotidien, près de 33 575 personnes restent fichées sur liste noire dans le pays.
Enfin, comme le soulève un autre média allemand, la SonntagsZeitung, qui s'indigne également de cette mort, les traitements permettent désormais d'accompagner véritablement les personnes séropositives.