Le singe Naruto, devenu mondialement célèbre pour un selfie qu'il avait lui-même pris, n'a aucun droit sur sa photo.
Ainsi en a en effet décidé la cour d'appel d'un tribunal new-yorkais comme l'expliquent de nombreux médias anglo-saxons, dont la chaîne d'information en continu CNN, ce mardi 24 avril.
En 2011, Naruto âgé à l'époque de 7 ans, avait pris plusieurs photos de lui-même avec un appareil qu'il avait subtilisé au photographe britannique David John Slater, alors en reportage en Indonésie.
Parmi les clichés, figurait ainsi un hilarant selfie de Naruto, tout sourire, sur fond de jungle.
Finally, a resolution to the monkey copyright question.https://t.co/Y5c7Aqa9GW
— David Reep (@davidreep) 24 avril 2018
Une photo devenue rapidement virale
Rapidement, le cliché allait faire le tour du monde et des réseaux sociaux jusqu'à devenir l’une des photos animalières les plus célèbres de tous les temps.
Rien de surprenant donc qu'ensuite, le fameux selfie se retrouve dans un livre édité par David John Slater.
Un ouvrage qui n'a pas du tout plu à l'organisation de défense animale PETA (People for Ethical Treatments of Animals), qui, en 2015, a décidé de poursuivre au nom du singe le photographe pour violation de droits d'auteur.
PETA part en effet du principe qu'étant donné que c'est Naruto qui a pris la photo, lui-seul peut en tirer profit.
En janvier 2016, la cour fédérale de San Francisco avait pourtant déjà statué en défaveur de l’association de défense des animaux.
La loi campe sur sa position
Aux yeux de la loi, Naruto reste un animal, et seuls les humains sont autorisés à porter plainte. Ses photos ne sont, par conséquent, pas concernées par les lois de copyright.
PETA avait donc décidé de porter l'affaire auprès d'une juridiction supérieure mais cette dernière n'a fait que confirmer le verdict initial.
Le tribunal a par ailleurs précisé que PETA n’avait aucun argument à faire valoir pour représenter Naruto. Pour la justice, être un «ami des animaux» ne suffit ainsi pas à prouver une relation effective avec un singe. Cette décision pourrait, enfin, clore une bataille juridique qui dure depuis plusieurs années.