Au moins 60 civils, chiites pour la plupart ont été tués, et 120 blessés, dans un attentat-suicide revendiqué par Daesh, ce dimanche matin, à Kaboul (Afghanistan) contre un centre d'enregistrement pour les élections législatives.
Un kamikaze s'est fait exploser dans la matinée parmi une foule dense à l'entrée du centre où les électeurs récupéraient leur pièce d'identité avant de s'inscrire sur les registres électoraux.
Depuis, les bilans n'ont cessé d'enfler tout au long de la journée. En début de soirée, 57 morts et 119 blessés avaient été décomptés, très majoritairement membres de la minorité chiite hazara, régulièrement ciblée par les extrémistes sunnites de Daesh, selon le ministère de la Santé. Au moins 21 femmes et cinq enfants figurent au nombre des morts, a précisé le porte-parole du ministère Wahid Majrooh; et 47 femmes et seize enfants parmi les blessés.
«Les gens étaient rassemblés pour récupérer leur tazkira (carte d'identité), l'explosion s'est produite à l'entrée. C'était un kamikaze. Il y a des victimes, nous ne savons pas encore », avait confié à l'agence le chef de la police de Kaboul, Dawood Amin. De son côté, le porte-parole du ministère de la Santé, Waheed Majoreh, avait déclaré : «Nous avons jusqu'à présent reçu quatre morts et quinze blessés dans les hôpitaux de Kaboul».
Un premier bilan fait état d'au moins quatre morts et 15 blessés. C'est la première attaque enregistrée à Kaboul contre un centre préparant les listes électorales pour les législatives du 20 octobre depuis le début des inscriptions le 14 avril https://t.co/4eEVJnRLqp #AFP
— Agence France-Presse (@afpfr) 22 avril 2018
L'attentat s'est produit dans l'ouest de la capitale afghane, dans le quartier majoritairement chiite de Dasht-e-Barchi. Sur Twitter, les riverains font état de «nombreuses ambulances se ruant sur place», a repéré l'AFP.
Les talibans ont fait savoir rapidement qu'ils n'avaient «rien à voir avec l'attaque d'aujourd'hui», rejetant implicitement la responsabilité sur Daesh. Le groupe terroriste a ensuite revendiqué l'attaque via son organe de propagande, Amaq.
C'est la première attaque enregistrée à Kaboul contre un centre préparant les listes électorales pour les législatives du 20 octobre depuis le début des inscriptions le 14 avril.