Les souris de New-York portent des microbes résistants aux antibiotiques et des virus inconnus, a rapporté le New York Times.
En analysant quatre cents excréments provenant de Manhattan, du Bronx, de Brooklyn et du Queens, des scientifiques de l'Université Columbia ont découvert neuf virus qui n'ont encore jamais infectés d'humains, mais dont le risque est élevé. «Ils sont une source potentielle d'infection humaine», a confié Ian Lipkin, épidémiologiste et membre de l'équipe de recherche, au New York Times.
Des microbes sans dangers pour les humains
Les souris seraient en bonne santé. Le docteur Ian Lipkin a émis l'hypothèse qu'elles porteraient les bactéries et les virus mais, ces derniers ne les infectent pas. Les chercheurs pensent que les microbes sont résistants aux antibiotiques, car les souris se nourrissent des excréments d'humains pouvant contenir des particules antibiotiques.
Avec cette étude, les scientifiques espèrent que cette découverte incitera les autorités locales à mieux contrôler la population de souris dans la ville. «Le message est que ces choses sont partout», a estimé l'épidémiologiste.
Une autre étude sur ces microbes serait trop compliquée
Un professeur de l'Université du Colorado, Charles Calisher, a affirmé qu'il est impossible de réaliser des recherches permettant de relier les microbes à une maladie humaine. Selon lui, un tel travail ne serait pas «simple à étudier».
L'association L'Alliance EcoHealth a, toutefois, estimé qu'«il est crucial d'identifier et de retracer l'origine de ces microbes». Son président, Peter Daszak, souhaite comprendre comment les hommes pourraient s'en protéger en étudiant leur manière de se transmettre et leur mutation.